Lillebonne
...Juliobona, chef-lieu du territoire, dotée d’une riche économie portuaire et d’une urbanisation gallo-romaine avancée avec théâtre, thermes et riches villas, au carrefour de plusieurs routes menant à Dreux, Lisieux, Troye. Mais le IVe siècle sonna le glas du port et de cette prospérité au profit de Rouen. Mais Juliobona renaquit de ses cendres avec les invasions normandes, des Vikings qui s’y installèrent, construisirent un château qui devint l’une des résidences des ducs de Normandie.
Une période difficile.
Au XIIIe siècle, Juliobona muta en Villabona puis en Insulabona pour devenir Lillebonne, cité fortifiée dotée d’un donjon, et pourtant occupée par les Anglais au cours de la guerre de Cent Ans. Peu à peu la ville se désertifia, peuplée de quelques paysans et artisans qui subsistaient de leurs cultures de céréales et des moulins à farine, d’une foire annuelle aussi. Au XVIIIe siècle, alors que le comté, étendu sur 17 paroisses, appartenait depuis longtemps à la maison d’Harcourt, Lillebonne vécut au rythme des épidémies et des disettes jusqu’à la Révolution quand elle fut érigée en commune.
Le renouveau industriel.
Grâce à la révolution industrielle, Lillebonne connut un nouveau souffle, voyant se multiplier les filatures textiles, transformant peu à peu son territoire agricole en domaine industriel, ses terrains lotis peu à peu. Une croissance industrielle qui s’amplifia dans l’entre-deux-guerres avec les premières sociétés pétrolières, sur un site idéalement placé entre Rouen et Le Havre. En dépit des multiples destructions de la Seconde Guerre mondiale, la ville sut profiter des Trente Glorieuses, voyant s’implanter groupes industriels et grands ensembles de logements collectifs.
Au carrefour de grandes voies de communication.
Au début du XIXe siècle, Lillebonne ne comptait plus que 900 habitants, avec une économie basée sur les filatures hydrauliques de coton, des tanneries et des quincailleries, le commerce de draps. Aujourd’hui, au carrefour d’importantes voies de communication, dotée d’une zone d’activités fortement industrialisée dont celle de Port-Jérôme avec pétrochimie, équipementiers automobiles et métallurgie, membre de la communauté de communes Caux-Vallée-de-Seine, Lillebonne abrite également de nombreuses PME-PMI, tertiaires pour l’essentiel.
Une histoire gallo-romaine.
Lillebonne recèle un remarquable patrimoine historique avec l’église Sainte-Anne-du-Mesnil et sa collection paléontologique, des vestiges gallo-romains, un théâtre antique entre Ier et IIIe siècle, les vestiges du château ducal avec le donjon de Philippe Auguste, l’église Notre-Dame du XVIe siècle. Offrant aux Lillebonnais de multiples équipements publics dont des établissements scolaires jusqu’au lycée, l’hôpital du Val de Seine, un théâtre salle de spectacles, mais aussi un centre aquatique intercommunal.
Une ville qui se modernise.
A quelques dizaines de kilomètres de Rouen et du Havre, considérable bassin d’emplois régional, Lillebonne a su mêler aspects ruraux, industriels et résidentiels. Et mène aujourd’hui une politique de réhabilitation et de modernisation de son centre-ville, de construction de logements neufs notamment dans un écoquartier, et présente un parc immobilier composé à 54% de maisons individuelles mais aussi d’une majorité de grands appartements de quatre pièces et plus.
