L’Hay-les-Roses
Pourtant, ce ne fut qu’au VIIIe siècle que Lagiacum apparut dans l’Histoire, possession de l’Eglise de Paris. Un domaine qui lui fut âprement disputé plusieurs siècles durant par les seigneurs des fiefs alentour. Exempté de corvées par Saint-Louis, époque à laquelle s’imposa le premier seigneur de Laï, Matthieu de Marly, le village était doté d’un château et d’un donjon et vit périr au XVe siècle Jean d’Orléans, comte de Dunois et Mortain, compagnon d’arme de Jeanne d’Arc.
Une orthographe variable.
Au début du XVIIe siècle, la construction d’un aqueduc qui conduirait les eaux du plateau de Rungis à Paris en passant par L’Haÿ, assura la croissance économique et démographique du village. Brièvement fusionné avec Chevilly à la Révolution, il connut au début du XIXe siècle une modification de son orthographe passant de Lay, ou Laï ou même Lahi, à L’Haÿ. Et alors que la petite ville avait souffert du passage des Prussiens en 1870, un collaborateur de Boucicaut, le créateur du premier grand magasin de la capitale, acquit un domaine à l’Haÿ pour se consacrer à la culture des roses.
L’important, c’est la rose.
Quelques années plus tard, la roseraie de Jules Gravereaux comptait plus de huit mille roses différentes, et ce fut peu avant la guerre que le président de la République Raymond Poincaré, permit à la commune de modifier son nom en L’Haÿ-les-Roses. Dans l’entre-deux-guerres, poursuivant un élan immobilier commencé au début du XXe siècle, la ville connut de nombreux nouveaux lotissements pavillonnaires, transformant peu à peu un bourg agricole en ville résidentielle, subissant par ailleurs la construction de grands ensembles au cours des Trente Glorieuses.
Une ville résidentielle.
Au début du XIXe siècle, L’Haÿ-les-Roses comptait un peu plus de trois cents habitants qui vivaient d’agriculture et de la vigne, et abritait de grandes briqueteries et des plâtrières grâce à l’exploitation de ses carrières de gypse, mais aussi un moulin sur le Bièvre, des tanneries et teintureries. Aujourd’hui, elle est devenue une ville résidentielle dont l’économie est soutenue par la communauté d’agglomération du Val de Bièvre avec six autres communes, notamment dans la recherche pharmaceutique et dans la santé.
Un environnement préservé.
Avec 40 hectares d’espaces verts dont les jardins du Val de Bièvre au cœur de la commune, et la plus grande roseraie du monde, des jardins maraîchers familiaux destinés aux particuliers, L’Haÿ-les-Roses présente un environnement préservé. Offrant par ailleurs aux Hayssiens des établissements scolaires jusqu’au collège, un conservatoire départemental de musique, un cinéma, mais aussi piscine, stades et gymnases.
Des quartiers hétérogènes.
A proximité d’Orly, desservie uniquement par des lignes de bus et des routes départementales mais traversée par l’autoroute, L’Haÿ-les-Roses abrite un parc immobilier composé à 28% de maisons individuelles au sein de six quartiers à l’identité propre, où se côtoient grands ensembles et quartiers pavillonnaires, constructions récentes et réhabilitations urbaines en centre-ville.