Lescure d'Albigeois
Un fief dépendant du Saint-Siège.
Sur la rive droite du Tarn, au confluent du ruisseau de Coules, le site de Lescure bénéficiait d’une situation stratégique idéale et devint rapidement un lieu de défense après avoir connu les invasions wisigothes et franques. Un castrum qui prit toute son importance aux premières heures du deuxième millénaire quand il fut donné au moine Gerbert d’Aurillac par roi Robert II de France dit le Pieux qui en avait été l’élève. Un religieux renommé qui devint par la suite archevêque de Reims puis pape sous le nom de Sylvestre II. Dès lors le fief dépendit du Saint-Siège, ce qui en fit une réelle singularité, enclave pontificale au cœur de la vicomté d’Albi. A la fin du XIe siècle, un prieuré bénédictin s’y implanta, doté d’une église dédiée à saint Michel, un édifice religieux bientôt rejoint par l’église Notre-Dame de la Drèche.
Un château détruit à plusieurs reprises.
Dans une région âprement disputée par les comtes de Toulouse, les vicomtes d’Albi et les évêques, Lescure souffrit de ces luttes de territoire récurrentes. Sa forteresse fut détruite lors des croisades albigeoises alors qu’une nouvelle église était bâtie en contrebas du village, chapelle réservée aux seigneurs de Lescure. Reconstruit et protégé par des murailles, à l’instar du village, le château subit à nouveau de graves dommages lors de la guerre de Cent Ans avant de connaître les ravages des guerres de Religion alors que les Lescuriens avaient pris le parti des Catholiques contre la Réforme.
Une commune démembrée.
Le château fut à nouveau restauré et entra dans une période d’accalmie, le Médoc échappant pour une grande part aux avanies des siècles suivants. Mais Lescure dut encore affronter un désastre au XIXe siècle quand elle fut démembrée pour permettre l’érection de nouvelles communes, Valdériès puis Garric, ce qui entraîna son déclin économique et démographique. Et il fallut attendre le siècle suivant pour qu’elle renoue avec la croissance. En 1971, afin de la distinguer de villes homonymes, la municipalité décida de modifier son nom en Lescure-d’Albigeois.
Un cadre de vie rural très prisé.
Aujourd’hui, la commune abrite des zones d’activités commerciales et artisanales mais aussi des commerces de proximité dans le bourg. Et s’enorgueillit de son patrimoine architectural grâce, notamment, aux églises Saint-Michel du XIIe siècle et Saint-Pierre du XIVe siècle ou encore à la tour de l’Horloge, vestige des anciennes fortifications de la ville, tous bâtiments classés aux Monuments Historiques. Et offre aux Lescuriens de nombreux équipements publics dans un cadre de vie rural qui abrite un parc immobilier composé à 93% de maisons individuelles.