Les Hôpitaux-Neufs
Depuis l’Antiquité, on traversait le Jura par le cluse de Joux, favorisant l’implantation de hameaux qui connurent les invasions romaines et burgondes. Au début du deuxième millénaire, l’endroit s’enrichit de son commerce sur une route qui reliait le Sud au Nord du pays via le col du Grand-Saint-Bernard, mais aussi des péages institués sur ces routes. Dépendant des comtes de Chalon, le petit village se vit doté d’un hôpital afin de soigner colporteurs et voyageurs, ce qui lui valut sa dénomination.
Un lieu hospitalier.
Des monastères s’implantèrent alentour, participant de l’essor économique et démographique de l’endroit. Qui peu à peu se développa sur deux sites qui se distinguèrent à la fin du XIVe siècle sous les noms des Hôpitaux-Vieux et des Hôpitaux-Neufs tandis que cette dernière se dotait d’une nouvelle église sous l’invocation de Sainte-Catherine. Dès le XVIe siècle, à ces activités d’accueil des voyageurs s’ajouta l’extraction du minerai de fer et de la limonite, entraînant une réelle déforestation de l’endroit afin d’alimenter les forges et fourneaux.
Les Hôpitaux se séparent officiellement.
Si Les Hôpitaux-Neufs échappa aux conflits opposant Charles Quint à François Ier, la guerre de Dix ans au XVIIe siècle allait mettre à mal sa prospérité, le village dévasté par les mercenaires de duc de Saxe-Weimar puis par les Français, contraignant une partie de ses habitants à un exode accentué par les famines et les épidémies de peste récurrentes. Quelques années avant la Révolution, le hameau des Hôpitaux-Vieux fut victime d’un incendie et ce qu’il en resta fut érigé en commune, le distinguant dès lors officiellement de son voisin, Les Hôpitaux-Neufs.
Un lieu de villégiature.
Un territoire qui subsistait du commerce grâce à sa situation à la jonction des routes de Pontarlier ou de Salins à Jougne, à l’agriculture vivrière et à l’élevage mais aussi à l’extraction minière, des scieries se substituant aux mines dès le XIXe siècle. L’arrivée du chemin de fer désenclava la région et permit au village qui comptait alors 200 habitants, de connaître un nouvel essor en devenant une destination de villégiature, un phénomène qui s’accentua avec la création de la station de sports d’hiver Mont-d’Or
Un grand domaine skiable.
Aujourd’hui, membre de la communauté de communes du Mont-d’Or et des Deux-Lacs, Les Hôpitaux-Neufs se veut le centre commercial de la station de Métabief, un domaine skiable d’une quarantaine de kilomètres doté de 26 pistes et de 20 remontées mécaniques. Qui abrite par ailleurs un important circuit de ski de fond sur les 175 km de la Grande Traversée du Jura, et connaît un même engouement estival grâce à ses circuits de VTT réputés.
Un village très prisé.
A une quarantaine de kilomètres de Thonon-les-Bains et à moins de 20 km de Pontarlier dont elle tire parti des infrastructures dont la gare TGV qui la place à trois heures de Paris, à quelques encablures de la Suisse, Les Hôpitaux-Neufs reste un village très prisé pour son environnement de moyenne montagne, à une altitude de mille mètres, dans un paysage de forêts et de prairies. Traversée par le sentier de grande randonnée GR5 et d’autres itinéraires balisés, la commune abrite un parc immobilier composé à 47% de résidences secondaires et à 44% de maisons individuelles qui mêle l’architecture du village historique aux lotissements de construction récente.