Les Abrets
Si la région connut un certain développement quand y fut construite une voie romaine, elle fut désertée tout au long des années sombres des invasions barbares après la chute de Rome pour ne reprendre vie qu’au début du deuxième millénaire par l’implantation d’ordres religieux. Et ce fut ainsi que l’histoire des Abrets prit forme avec la création d’une commanderie de templiers au XIIe siècle, des chevaliers du temple de Jérusalem qui défrichèrent ces terres boisées pour y installer un domaine agricole. Un établissement religieux qui revint deux siècles plus tard aux Hospitaliers qui y avaient créé un hospice.
Le Dauphiné revient à la France.
Au fil du temps, des hameaux s’agrégèrent autour de l’église et le village s’étendit, tirant profit de son agriculture vivrière. Au XIVe siècle, Philippe VI de Valois acheta le Dauphiné et en 1354, le comte de Savoie défit les Dauphinois aux Abrets, ce qui conduisit au traité de Paris qui permettait à la Savoie d’annexer le Faucigny tout en cédant à la France ses châtellenies en Viennois tandis que la frontière dauphinoise était fixée sur le Guiers et sur le Rhône.
Une frontière très disputée.
Une position de marche, province frontalière singulièrement exposée aux guerres du fait de sa situation géographique et politique, qui accabla le petit bourg, des heurs et malheurs qui s’ajoutaient aux épidémies récurrentes quand ce n’était pas la disette due aux mauvaises récoltes. Néanmoins, Les Abrets put se développer au fil des siècles et en 1860, comptait quelque 1300 habitants, réputée pour son important marché au croisement de cinq routes majeures. Quelques années plus tard, l’implantation de la gare ferroviaire des Abrets-Fitilieu acheva le désenclavement du bourg.
Une commune nouvelle.
Afin d’allier leurs forces vives et de renforcer leur économie, les municipalités des Abrets, La Batie-Divisin et de Fitilieu se regroupèrent en 2015 sous l’appellation de Les Abrets-en-Dauphiné. À la faveur de cette alliance, la commune nouvelle compte désormais 6600 habitants sur un territoire de 2741 hectares et s’intègre dorénavant à la communauté d’agglomération du Pays voironnais. Ouvrant ainsi une ère prometteuse à la cité dauphinoise.
Une ville à la campagne.
Aujourd’hui, l’agriculture reste un moteur notable grâce à la production de miel, à l’élevage ou encore, de manière plus anecdotique, à une faisanderie. Mais située sur l’un des chemins de Saint-Jacques de Compostelle, Les Abrets-en-Dauphiné conserve ses atouts historiques avec, notamment, les vestiges du château du Perret. Les Abrésiens, quant à eux, profitent du parc zoologique du domaine des Fauves (à Fitilieu) où sont présentés plus de 200 animaux et quelque 75 espèces dans un parc de trois hectares, mais aussi de nombreux équipements publics avec des établissements scolaires jusqu’au collège, une piscine, une bibliothèque, des gymnases et terrains de tennis.
Un lieu pivot structurant.
À 45 mn de Lyon, à 40 mn de Grenoble et un peu moins de Chambéry, de grandes agglomérations dont elle tire avantage, la commune nouvelle des Abrets-en-Dauphiné met à profit une localisation idéale et devrait connaître un réel essor dans le futur en devenant la ville pivot structurant le nord Voironnais, mêlant secteurs résidentiels et économiques au cœur d’un parc immobilier composé à 62% de maisons individuelles.