Lens
Désertifié par les invasions barbares, le domaine de Lenna Castrum réapparut dès l’époque mérovingienne, petite bourgade fortifiée possession des comtes de Boulogne dont l’une des épouses, Ide de Bouillon, béatifiée, devint la patronne de la ville. Après une brève annexion au comté de Flandre, Lens fut rattachée à la couronne de France à la fin du XIIe siècle quand Louis VIII en fit don à son épouse, Blanche de Castille.
La naissance du bassin houiller.
Bénéficiaire d’une charte de commune, située sur une route des Flandres très fréquentée par les marchands, Lens devint une ville importante. Mais les luttes de frontières allaient ruiner la contrée à d’innombrables reprises, et il fallut attendre la fin de la guerre de Trente Ans, et la bataille de Lens, pour que la cité nordique revienne définitivement à la France. Le territoire marécageux fut asséché pour laisser place à l’agriculture puis, au milieu du XIXe siècle, on y découvrit du charbon qui allait donner naissance au bassin houiller du Nord.
Une ville au milieu des champs.
Lens comptait alors 2600 habitants, une petite ville située au milieu des champs qui abritait des distilleries et commerçait ses productions agricoles. Mais la Grande Guerre provoqua l’exode de la moitié de la population et la destruction quasi totale de la ville. Lens se reconstruisit et s’étendit au-delà de son cœur historique avec les cités minières mais aussi de belles demeures bourgeoises, s’urbanisant peu à peu alors que la politique du logement d’après-guerre menait à la construction des grands ensembles.
Une économie qui se diversifie.
Profitant des Trente Glorieuses, Lens bâtit de nombreux édifices publics avec hôtel de ville, lycée, stades, centre hospitalier mais la fin de l’exploitation du charbon alliée à la désindustrialisation de la fin du XXe siècle allaient forcer Lens à diversifier ses activités économiques. Aujourd’hui, elle s’appuie sur sept zones d’activités, le pôle scientifique de l’université d’Artois ou encore l’institut universitaire de technologie pour soutenir son développement, essentiellement dans le tertiaire.
Des équipements nombreux.
A 200 km de Paris, desservie par plusieurs autoroutes et par le TGV, à une demi-heure de l’aéroport international de Lille, Lens dispose de nombreux équipements publics avec, notamment, des établissements scolaires jusqu’au lycée, la faculté des sciences Jean Perrin qui accueille plus d’un millier d’étudiants, un IUT, l’école du Louvre, un conservatoire de musique et d’art dramatique, une école de dessin et de peinture, un théâtre municipal de 650 places, sans oublier les multiples installations sportives avec piscine olympique, stades, piste d’athlétisme.
Le Musée du Louvre-Lens, inauguré le 12 décembre 2012, est qualifié de "musée du troisième millénaire et l'avenir de la région Nord Pas de Calais" par son Maire, Guy Delcourt.
Un habitat entièrement rénové.
Fière de son équipe de football de notoriété nationale mais aussi du Louvres-Lens, labellisée deux fleurs, la cité du Nord a su réhabiliter son habitat en transformant les logements miniers en cités jardins, en rénovant les quartiers de la Grande Résidence, de Montgré ou de la Résidence Sellier. Et abrite un parc immobilier composé à 65% de maisons individuelles où se côtoient grands ensembles, édifices Art Déco, constructions de l’entre-deux-guerres et grands projets pour l’habitat, le commerce et les services.