Le Soler
Des domaines agricoles autour desquels s’agrégèrent quelques maisons paysannes, formant dès lors des hameaux disséminés sur le territoire. Mais la chute de l’Empire romain puis les incursions récurrentes des Sarrasins désertifièrent la région même si le site du Soler était protégé par un château de bois.
Des territoires marécageux assainis.
A la fin du premier millénaire quelques villages resurgirent dont Solario Oruscci, propriété des vicomtes de Roussillon, place forte stratégique dotée d’un château dépendant de l’évêque d’Elne qui y fit construire l’église Saint-Julien Sainte-Baselice. Des monastères s’implantèrent alentour, notamment dans le hameau de Sainte-Eugénie, un territoire marécageux bientôt assaini par les moines à l’aide de canaux d’irrigation. Alors que l’ensemble du Roussillon était revenu à l’Espagne à la fin du XVe siècle, la moitié du domaine et son château furent détruits au siècle suivant par un gigantesque glissement de terrain, particulièrement argileux, obligeant le village à se reconstruire.
Une humble économie agricole.
Après des décennies de luttes franco-espagnoles, la région recouvra la paix grâce au Traité de Pyrénées au terme de la guerre de Trente Ans. Rattachée à la couronne de France, renouant avec la croissance, démographique surtout, Le Soler entreprit la construction d’une deuxième église dédiée cette fois à Saint-Dominique. Mais à l’instar de nombreuses villes du Roussillon, le village conserva une humble économie agricole faite de maraîchages pour l’essentiel et d’un peu de commerce, échappant à la révolution industrielle et ne comptant que 900 habitants en 1830.
Une ville dynamique.
Ce ne fut qu’au début du XXe siècle, avec l’arrivée du chemin de fer puis l’expansion de la capitale régionale, Perpignan, tout au long des Trente Glorieuses que Le Soler connut un réel essor. Aujourd’hui, soutenue par la communauté d’agglomération Perpignan-Méditerranée, l’économie solérienne tire profit des infrastructures perpignanaises mais abrite également un parc d’activités qui regroupe une cinquantaine d’entreprises et une zone commerciale dans le quartier d’habitation Les Meravelles.
Porte de la vallée de la Têt.
Au cœur des Pyrénées-Orientales, entre mer et montagne, Le Soler bénéficie d’une situation géographique exceptionnelle, et sera bientôt desservie par la ligne TGV Perpignan-Barcelone qui accélèrera son désenclavement. Et met à la disposition des Solériens de nombreux équipements publics avec, notamment, des établissements scolaires jusqu’au collège, une médiathèque, un stade flambant neuf ainsi que le complexe sportif Jo Maso.
Une urbanisation à taille humaine.
A quelques minutes de Perpignan, Le Soler tire profit d’une urbanisation à taille humaine grâce à de nombreux aménagements qui facilitent la circulation en ville grâce, notamment, au boulevard de contournement du nord de la ville. Et abrite un parc immobilier composé à 89% de maisons individuelles où se côtoient petits immeubles collectifs disponibles à la location et quartiers pavillonnaires, habitat dans un centre-ville rénové sans compter les projets de lotissement en cours.