Le Puy-en-Velay
La légende raconte qu’à la chute de l’empire romain, les invasions barbares avaient dévasté le pays et détruit le hameau gallo-romain de Ruessium, capitale du pays des Vellaves, du nom d’un peuple gaulois installé à la pointe orientale de l’Aquitaine. Ses habitants auraient fui puis se seraient réinstallés à quelques lieues de là, sur les hauteurs du mont Anicium qui culmine à cent trente mètres. Christianisé dès le IVe siècle, le bourg prit de l’importance grâce à son église cathédrale et aux apparitions mariales qui s’y seraient produites.
Une ville de religion.
Ce qui entraîna la richesse de l’évêché, destination d’un important pèlerinage dès la fin du premier millénaire. Rapidement, la résidence épiscopale et le village originel se dotèrent de remparts tandis que la ville basse s’étendait sur le flanc du mont Anicium avec commerçants, artisans et aubergistes qui surent tirer profit des pèlerins en leur fournissant logements, nourriture et, à l’occasion, des objets de piété. Une croissance économique qui conduisit à la construction d’un habitat populaire situé également hors les murs de la ville haute, le plus souvent autour de monastères.
Anicium devint Puy-Sainte-Marie.
Honorée par la visite de rois et de papes, réputée bien au-delà des frontières du Velay pour son pèlerinage à l’église Notre-Dame, l’agglomération perdit progressivement son nom initial, Anicium, au profit de Puy-Sainte-Marie. Bien que sa prospérité fut longtemps obérée par le conflit qui opposait le comte évêque à la puissante famille de Polignac, la cité ponote se développa grâce à la confection de dentelles, la production de lentilles vertes et bien sûr grâce aux milliers de pèlerins qui s’y rendaient. Des activités qu’elle conserva jusqu’à nos jours, à l’écart de la révolution industrielle, y ajoutant tourisme et secteurs tertiaires.
Une cité mariale mais aussi d’art et d’histoire.
Une des rares villes mariales dans le monde, Le Puy-en-Velay offre au-delà du religieux un héritage architectural remarquable avec, notamment, sa cathédrale inscrite au Patrimoine Mondial de l'Unesco, l’hôtel Dieu du XIIe siècle ou encore la mairie du XVIIIe siècle. Mais les Ponots ne sont pas en reste avec la présence d’établissements scolaires jusqu’au lycée et de plusieurs écoles d’études supérieures, d’un théâtre, du musée Crozatier, sans compter les nombreux équipements sportifs dont un centre aqualudique et ses multiples bassins, un palais des sports et plusieurs complexes.
Un art de vivre préservé.
Édifiée en gradins sur les pentes volcaniques du mont dominé par le rocher Corneille, Le Puy-en-Velay a su préserver son histoire et son art de vivre tout en les conciliant avec la modernité des infrastructures. A 130 km de Lyon et de Clermont-Ferrand, à 75 km de Saint-Étienne, desservie par le train et par l’avion, la commune abrite un parc immobilier très diversifié, composé à 22% de maisons individuelles, où se côtoient les bâtiments anciens des villes hautes et basses aux constructions plus récentes qui cernent la ville historique.