Le Pont-de-Beauvoisin
Notamment le site de Pont-de-Beauvoisin qui prit de l’importance avec la construction d’un pont de bois sur le Guiers. Un village qui disparut aux heures noires des invasions barbares pour resurgir à l’époque féodale, installé de part et d’autre du cours d’eau. Paroisse dépendante de l’abbaye de Saint-André-le-Bas, elle bénéficiait d’une charte de franchise qui participa de sa croissance économique et démographique.
Une ville coupée en deux.
Une croissance qui prit fin avec le traité de Paris en 1355 qui, après des années de luttes de pouvoir entre le comté de Savoie et le Dauphiné devenue français depuis peu, définissait les limites des deux régions au Rhône et au Guiers. Ce qui coupa Le Pont-de-Beauvoisin en deux, l’église paroissiale demeurant dans la partie dauphinoise. Devenue ville frontière, ceinte de remparts à la demande de Louis XII qui craignait une invasion étrangère, elle n’en subit pas moins les guerres de Religion et les épidémies de peste récurrentes.
Un lieu de contrebande.
Ville stratégique pour la couronne de France, François Ier y fit reconstruire le pont en pierres. Le Pont-de-Beauvoisin devint dès lors un important lieu de passage des marchandises mais aussi de voyageurs tout au long des XVIIe et XVIIIe siècles, qui lui apportèrent péages et droits de douanes puis, corollaire, une importance activité de contrebande dont Mandrin fut l’un des plus illustres représentants. Quand la Savoie fut brièvement annexée à la France, de 1792 à 1815, les deux villages de part et d’autres de la rivière furent réunis, mais reprirent leur indépendance avec l’annexion définitive de la province en 1860.
La cité du meuble.
Si Le Pont-de-Beauvoisin y perdit une grand part de ses ressources fiscales, elle sut tirer parti de son artisanat, notamment dans le bois et l’ébénisterie, mais aussi de ses exploitations agricoles grâce à l’implantation des manufactures de tabacs et textile grâce au chanvre. Aujourd’hui, l’économie pontoise a conservé une part d’agriculture et un important artisanat dans le travail du bois qui font sa réputation. Et abrite par ailleurs un réseau de PME-PMI aux activités diversifiées.
La porte d’entrée de la Savoie.
Desservie par le train, bénéficiant d’une démographie positive depuis plusieurs années, Le Pont-de-Beauvoisin bénéficie de réels atouts avec son pont historique à de nombreux égards, le musée de la machine à bois, ou le musée de la Résistance et de la Déportation. Et met à la disposition des Pontois des établissements scolaires jusqu’au lycée, public et privé, un centre hospitalier, un cinéma, sans compter les activités nautiques sur le Guiers. Une ville d’histoire qui a su rénover son centre-ville, dotée d’un parc immobilier composé à 55% de maisons individuelles.