Le Kremlin-Bicêtre
...Le Kremlin -Bicêtre n’en connut pas moins sa propre histoire quand Saint-Louis céda le domaine de la Grange-aux-Queues à des moines chartreux. Qui n’y restèrent guère, le domaine racheté à la fin du XIIIe siècle par Jean de Pontoise, évêque de Winchester, qui y bâtit un donjon féodal. Winchester, difficile à prononcer par les indigènes, fut transformé en Vinchestre, Bichestre puis Bicêtre. Une forteresse incendiée au cours de la guerre de Cent Ans par les Anglais puis par les Bourguignons, changeant de propriétaire à plusieurs reprises, possession de Jean de France, duc de Berry, au début du XVe siècle, qui après un nouvel incendie en fit don au chapitre de Notre-Dame de Paris.
Un hospice et un cabaret.
Le château fut reconstruit sous Louis XIII pour devenir un hospice militaire puis une prison aux cachots redoutés, qui accueillit le marquis de Sade et Vidocq, voyant s’agréger quelques maisons autour d’un cabaret, Au Sergent du Kremlin, ouvert par un ancien grognard pour rendre hommage aux nombreux militaires blessés pendant la campagne de Russie et soignés à l’hospice. Au XIXe siècle, alors que les Parisiens découvraient les charmes de la banlieue parisienne pour s’y installer à moindre frais, la prison-hospice devint asile, accueillant les fous incurables que Charenton ne pouvait soigner.
Une commune indépendante depuis peu.
Bombardée puis occupée par les Prussiens lors de la guerre de 1870, séparée de Gentilly à la fin du XIXe siècle, Le Kremlin-Bicêtre accueillit une nombreuse population ouvrière mais tarda à s’urbaniser, s’industrialisant avec ateliers de filature et de polissage de glaces, briqueteries et tanneries, disposant également d’un dépôt de tramway. Le XXe siècle marqua sa conversion au bâtiment et à l’agroalimentaire pour en faire une ville résidentielle à l’économie tertiaire tandis que l’hospice se muait en centre médical pour devenir le grand hôpital que l’on connaît aujourd’hui.
Proche des infrastructures parisiennes.
Le Kremlin-Bicêtre a su conserver les témoins de son histoire avec le fort et la mairie du XIXe siècle ou l’hôpital dont certaines parties datent du XVIIe siècle. Et offre aux Kremlinois de nombreux équipements publics parmi lesquels des établissements scolaires jusqu’au lycée, un gymnase, une halle des sports, un stade, une piscine mais aussi un conservatoire intercommunal de musique, de danse et d’art dramatique, profitant par ailleurs des infrastructures de Paris toute proche.
Une ville aux dimensions modestes.
Partageant une frontière commune avec Paris, à une dizaine de kilomètres d’Orly, desservie par l’autoroute et le périphérique, le métro et le tramway, Le Kremlin-Bicêtre reste une des plus petites communes du département, dotée d’un parc immobilier composé à seulement 6% de maisons individuelles, dont les quartiers bénéficient depuis quelques années de rénovations.
