Le Bouscat
Pourtant la proximité de la voie romaine qui menait à Bordeaux devait en faire à tout le moins un lieu de passage. À l’instar des autres bourgs environnant la capitale girondine, Le Bouscat n'était qu'un simple terrain de chasse pour les seigneurs locaux au sein d’un duché d’Aquitaine qui fut soumis à l’Angleterre pendant près de trois siècles et, corollaire, aux luttes de pouvoir et de territoires. Une région qui revint finalement à la France au XVe siècle, ce qui ne l’empêcha pas de connaître dévastations régulières, famines et épidémies.
Un essor dû à la proximité de Bordeaux.
Ce fut sous Henri IV que les lieux furent peu à peu aménagés, notamment pour y planter de la vigne. Au XVIIe siècle, des Flamands s’y installèrent et, après avoir asséché les marécages, entreprirent d’élever des vaches laitières. Évidemment, ce fut la formidable croissance de Bordeaux qui assura la richesse de ce village, comme tous ceux de la banlieue bordelaise, bien que la Révolution apportât son lot de désolations dans ce berceau des Girondins.
Une période industrielle.
Au XIXe siècle, les lieux abritaient pour l’essentiel des vignobles, quelques cultures avec blé, maïs, avoine et des productions maraîchères vendues à Bordeaux… et des marais. Cependant, la terrible épidémie du phylloxéra mit à mal ces terres viticoles, obligeant ses habitants à se diversifier. Si la ville resta longtemps une terre d'agriculture, elle sut tirer parti de la révolution industrielle en accueillant des manufactures, agroalimentaire mais aussi liées à la fabrication de chaussures.
La résidence de familles aisées.
Des activités manufacturières qui disparurent pour la plupart tout au long du XXe siècle au profit des services et des commerces mais également de l’artisanat. En 1876, Le Bouscat comptait 3500 âmes et de multiples maisons de plaisances pour devenir peu à peu la résidence de familles aisées. Par ailleurs, l’hippodrome et ses événements hippiques induisirent un dynamisme touristique notable tandis que plusieurs zones d’activités s’implantaient aux limites du territoire communal.
De nombreuses infrastructures.
Aujourd’hui, membre de Bordeaux-Métropole, limitrophe de la capitale girondine, Le Bouscat n’en bénéficie pas moins de ses propres infrastructures avec, entre autres, des établissements scolaires jusqu’au collège. De plus, les Bouscatais jouissent de nombreux équipements dont une médiathèque et une école de musique au sein d’un vaste centre culturel, La Source, mais aussi d’installations sportives avec piscine, stades, gymnases et même un hippodrome sur 56 hectares, non loin du golf de Bordeaux.
Une qualité de vie très prisée.
Bien que d’une étendue modeste, Le Bouscat constitue une porte d’entrée dans la métropole bordelaise et profite d’une excellente desserte par les transports en commun, notamment grâce au tramway. Une ville résidentielle qui abrite quelque 92 hectares d’espaces verts publics et qui a entamé une profonde rénovation de son centre-ville ces dernières années. Alors qu’elle compte au 13e rang des communes pour le montant acquitté à l’ISF par ses contribuables qui travaillent le plus souvent à Bordeaux, ce qui ne l’empêche pas de comporter également des quartiers populaires, elle présente un parc immobilier composé à 47 % de maisons individuelles et une majorité de propriétaires.