Lavaur
Soumise aux seigneurs de Lavaur, vassaux des comtes de Béziers et de Carcassonne, entre Albigeois et Toulousain, la cité devint rapidement le centre de l’hérésie cathare, ce qui lui valut le siège d’un légat du pape Alexandre III dès le XIIe siècle. Au siècle suivant, investie par Simon de Montfort en dépit de ses fortifications, la cité cathare connut un impitoyable massacre, dont sa châtelaine Guiraude fut la première victime, jetée au fond d’un puits et lapidée tandis que pas moins de quatre cents habitants, jugés hérétiques, étaient brûlés.
Une ville de manufactures.
Au XIIIe siècle, possession du comté de Toulouse, Lavaur démantela ses remparts mais reconstruisit son église qui devint cathédrale par la grâce du pape Jean XXII au siècle suivant. Erigée en comté par Louis XI, la ville fut réunie à la couronne de France au milieu du XVe siècle. En raison d’épidémies de peste récurrentes dans Toulouse, elle reçut à trois reprises son Parlement, mais fidèle au catholicisme, elle connut de nombreux troubles de la part des Protestants à l’époque des guerres de Religion. Ville de textile, elle accueillit au milieu du XVIIIe siècle une manufacture royale de soies et d’étoffes. Républicaine dans l’âme, elle ne souffrit guère de la Révolution, et put s’étendre après avoir détruit l’enceinte de la ville historique.
Capitale du pays de Cocagne.
Enrichie comme tout le Lauragais par la fabrication de petits pains de teinture bleue, appelés coquaignes, fabriqués à partir du pastel, une plante herbacée, Lavaur était connue comme capitale du Pays de Cocagne dès le XIIIe siècle. Devenue sous-préfecture du Tarn suite à la Révolution, elle comptait au XIXe siècle près de sept mille habitants dont l’économie reposait essentiellement du textile bien sûr, mais aussi de l’imprimerie et du commerce de farines et de vins. Aujourd’hui, Lavaur offre un bassin d’emplois tertiaire pour les trois-quarts et abrite plusieurs zones d’activités avec laboratoire pharmaceutique, imprimerie, agroalimentaire.
Une urbanisation singulière.
Une des plus anciennes cités du Tarn, Lavaur a conservé un remarquable patrimoine avec, notamment, La Tour des Rondes, les vestiges de ses anciennes fortifications, la cathédrale Saint-Alain et l’église des Cordeliers du XIIIe siècle et une urbanisation singulière avec le Plô, une esplanade qui surplombe l’Agout, des allées qui suivent le tracé des remparts, les jardins de l’évêché. Par ailleurs, les Vauréens profitent de nombreux équipements publics dont un centre hospitalier construit au XVIIIe siècle aujourd’hui l’un des plus performants de la région.
Un immobilier en pleine restructuration.
A une quarantaine de kilomètres de Toulouse, à une demi-heure de son aéroport, dans une région où se mêlent maisons de maître, bâtiments de briques et fermettes, Lavaur présente un parc immobilier composé à 76% de maisons individuelles, où rues anciennes dans le cœur historique, maisons aux façades du XVIIIe au XIXe siècles, côtoient de nombreuses constructions récentes dans un marché de l’habitat en pleine restructuration.