Laval
...profitant d’un gué de la Mayenne, passage obligé entre Rennes et Le Mans. Pourtant, le bourg n’apparut dans l’Histoire qu’au tournant du millénaire quand château et fortifications furent reconstruits par une seigneurie vassale du comté du Maine. Idéalement située entre Bretagne et Ile-de-France, le bourg prospéra, riche de son agriculture, de son commerce et plus particulièrement du blanchiment de la toile de lin dont le savoir-faire avait été importé de Flandre par l’épouse du seigneur de Laval, au XIVe siècle.
Une cité indépendante.
Une cité urbanisée qui s’étendit peu à peu dans ses faubourgs gagnés sur les marais alentour. Erigée en comté au XVe siècle par Charles VII pour remercier ses seigneurs des services rendus à la couronne aux côtés de Jeanne d’Arc, la seigneurie de Laval comptait plus d’une centaine de paroisses et une trentaine de châtellenies. Brièvement conquise par les Anglais au cours de la guerre de Cent Ans, devenue indépendante du comté du Maine, la ville poursuivit sa croissance, ne souffrant guère des guerres de Religion bien que protestante.
Une toile réputée dans le monde.
Ce que confirmèrent les XVIIe et XVIIIe siècles, enrichissant les négociants d’une toile vendue jusqu’aux Amériques mais surtout en Espagne. La Mayenne détournée pour permettre l’extension de la ville, les quais aménagés, par ailleurs ville épiscopale depuis la fin du XIXe siècle, Laval sut tirer parti de l’arrivée du chemin de fer. L’abandon progressif du lin en faveur du coton allait pourtant obliger la cité mayennaise à se convertir à l’agroalimentaire puis à l’industrie automobile.
Un pôle d’innovations et de recherches.
Au XIXe siècle, Laval comptait près de 16000 habitants, avec une économie essentiellement centrée sur la fabrication de toiles, et sur le commerce de vins, de marbre, de bois, de fer. Aujourd’hui, innovation technologique avec recherche et enseignement supérieur de la Technopole Laval Mayenne, parc multimodal de développement avec chimie, pharmacie, fonderie notamment, constituent les principaux ressorts économiques lavallois dans un bassin d’emplois tertiaire à près de 90%.
La patrie du douanier Rouseau et d’Ambroise Paré.
Ville d’Art et d’Histoire, Laval recèle un impressionnant patrimoine architectural dont le Pont-Vieux médiéval, le château et les vestiges des fortifications, une abbaye cistercienne du XIIIe siècle, la cathédrale de la Trinité et la chapelle Notre-Dame de Pritz du XIe siècle. Et offre aux Lavallois de multiples équipements publics avec un conservatoire de musique et de danse, un théâtre, un cinéma, des établissements scolaires jusqu’au lycée, des instituts universitaires, un conservatoire national des arts et métiers, sans compter les installations sportives dont un golf et un hippodrome.
Une ville de contrastes.
Entre Rennes et Le Mans, desservie par l’autoroute et le TGV qui met Paris à une heure et demie, mais aussi Lyon ou Lille à trois heures et demie, Laval n’est pas seulement une ville de tourisme avec son centre médiéval, ses musées, sa halte fluviale, et abrite un parc immobilier composé à 41% de maisons individuelles, doté d’une architecture disparate entre grands ensembles des Trente Glorieuses et maisons à pans de bois, quartiers pavillonnaires et constructions récentes.