L'Arbresle
L’influence de l’abbaye de Savigny.
Occupé depuis le néolithique, le site de L’Arbresle profita d’un premier essor peu avant notre ère à la faveur des nombreuses routes tracées par les Romains qui en traversaient le territoire, sur un itinéraire entre Lyon et Paris. En dépit de la chute de l’Empire puis des invasions barbares, le petit village annexé au royaume franc dès le VIe siècle, demeura une halte fréquentée par les voyageurs de commerce, les pèlerins et, bien entendu, la soldatesque. Période pendant laquelle fut bâtie une abbaye bénédictine non loin de là, à Savigny, dont l’influence s’avéra prépondérante pour L’Arbresle, tandis qu’un hôtel-Dieu y était construit dès le milieu du VIIe siècle.
Fortifiée mais dévastée.
Pourtant, les incursions sarrasines allaient mettre un terme à cette abondance, les Arbreslois ayant été tous massacrés ou chassés. Une occupation qui ne dura qu’une quinzaine d’années puisque Charles Martel put repousser les envahisseurs en 733... Un siècle plus tard, les possessions de l’abbaye furent cédées à l’archevêque de Lyon, ce qui n’empêcha pas les barbares de piller le monastère et de dévaster la région. Au XIe siècle, L’Arbresle fut fortifiée et bénéficia d’un château défensif qui ne put lui éviter, un siècle et demi après, d’être incendiée sur les ordres de l’archevêché lyonnais en lutte avec les moines de Savigny. Des destructions qui se répétèrent au fil du temps, occasionnées par des compagnies de mercenaires, ou bien lors de l’annexion du Lyonnais par le duché de Bourgogne ou encore au cours des guerres de Religion, sans compter les inondations récurrentes quand ce n’étaient pas les épidémies.
Une nouvelle richesse grâce au textile.
Dès le XVIe siècle, tirant profit d’un environnement singulièrement agréable à vivre, les riches Lyonnais s’y firent bâtir leurs maisons de plaisance. Puis, trois siècles plus tard, la révolution industrielle et notamment les progrès de l’industrie textile dans le pays lyonnais allaient ouvrir une nouvelle ère de prospérité tandis que la construction d'une gare désenclavait le bourg. Mais la crise du textile au milieu du XXe siècle mit à bas cette bonne fortune alors qu’une zone d'activités était implantée pour compenser cette perte et soutenir l’économie locale. Aujourd’hui, quatre pôles d’activités assurent la croissance économique de la commune.
Un réel patrimoine communal.
Fière des vestiges de sa longue histoire avec, entre autres, le pont de la Madeleine et le donjon, la patrie de Barthélemy Thimonnier, inventeur de la machine à coudre, abrite un musée du patrimoine communal qui relate le destin de la ville et raconte l’importance du tissage au cours des deux derniers siècles. Par ailleurs, les Arbreslois bénéficient d’établissements scolaires jusqu’au lycée (général et professionnel), d’un hôpital, d’une médiathèque, de multiples équipements sportifs avec gymnases, stade, salles polyvalentes et même d’un centre aquatique, sans omettre les innombrables infrastructures de Lyon, à une portée de tram-train.
Une ville qui connaît un regain d’intérêt.
À une vingtaine de kilomètres de Lyon, parfaitement desservie par la route et le chemin de fer, dans une région riche de ses beaujolais et autres vins de Bourgogne, L’Arbresle connaît un regain d’intérêt bien que soumise à des risques d’inondation, comme l’atteste sa démographie récente et ses nombreux lotissements en cours d’achèvement qui rejoignent ainsi son parc immobilier, composé à 38,5% de maisons individuelles où se côtoient les vieilles demeures de son centre ancien et les habitations récentes.