Lannemezan
...favorisant dès lors commerce et artisanat. Après les invasions barbares, le bourg réapparut, fortifié par son seigneur au XIIIe siècle, profitant d’une charte de franchise qui lui assura son essor économique et démographique. Un site marécageux, de landes de fougères et d’ajoncs, qui fut vendu au comte de Foix par ailleurs vicomte de Béarn, pour revenir à Catherine de Navarre, vicomtesse du Nébouzan, qui accorda au village droit de foire et de marchés, faisant de Lannemezan une place de commerces, d’auberges et de relais.
Un carrefour d’échanges.
Dévastée et incendiée par les guerres de Religion, Lannemezan revint à la couronne alors qu’elle comptait quelques centaines d’habitants. A la Révolution, intégrée au département des Hautes-Pyrénées, confirmée dans ses foires sous l’Empire en dépit de sa faible démographie, la cité pyrénéenne assura sa position de carrefour de communication et d’échanges commerciaux, tirant parti du canal de la Nesle et de l’arrivée du chemin de fer. Bien qu’abritant un camp militaire, elle demeura rurale, ne profitant pas de la révolution industrielle avant le début du XXe siècle quand s’implanta une usine hydroélectrochimique, bientôt rejointe, dans l’entre-deux-guerres, par une usine d’aluminium.
Ruralité et pôle d’excellence.
Peu à peu Lannemezan se lotit pour loger ouvriers immigrants, Espagnols échappant à la guerre civile, Français fuyant l’occupation allemande, abritant par ailleurs une caserne de gardes mobiles et un arsenal de fabrication d’obus à gaz. Et connut un nouvel essor économique grâce aux Trente Glorieuses avant que la désindustrialisation de la fin du XXe siècle ne le mette à mal, l’obligeant à se recentrer sur le tertiaire, administratif pour l’essentiel avec hôpital, centre pénitentiaire et compagnie républicaine de sécurité, mais aussi un pôle d’excellence environnementale, et sur l’agriculture.
De multiples équipements publics.
Desservie par l’autoroute pyrénéenne, par le train, à 40 km de l’aéroport international de Tarbes-Lourdes-Pyrénées, Lannemezan recèle quelques intérêts touristiques avec, entre autres, l’église gothique Saint-Jean-Baptiste, la chapelle des Bourtoulets, mais aussi le parc de la Demi-Lune et le bois de la Plantade sur huit hectares réhabilité depuis peu. Et offre aux Lannemezanais des établissements scolaires jusqu’au lycée, un golf 18 trous au cœur de la forêt de Pinas, un centre hospitalier, une école de musique et un cinéma sans compter les multiples installations sportives dont un hippodrome et une piscine.
Un habitat rénové.
Entre Atlantique et Méditerranée, proche de l’Espagne, Lannemezan se partage en cinq secteurs, composés à 58% de maisons individuelles et à moins de 4% de résidences secondaires, où se côtoient quartiers pavillonnaires et lotissements récents, bénéficiant par ailleurs de la rénovation de son cœur historique d’une part et d’une reconstruction de l’habitat d’autre part.