Lacroix-Saint-Ouen
Un lieu apprécié des rois mérovingiens qui y goûtaient sa forêt giboyeuse quand le bon roi Dagobert, chevauchant en compagnie de Saint Ouen, archevêque de Rouen, y aperçut une croix lumineuse. Un signe divin qui lui commanda de construire en ce lieu une église et un monastère, cédant aux moines le domaine alentour.
Un territoire divisé.
Une abbaye dédiée à Saint-Médard puis à Saint Ouen, qui connut une riche et longue histoire à travers ses illustres abbés alors que s’y agrégeaient quelques maisons formant hameau. Non loin de là, Compiègne connaissait un formidable essor qui profita à toute la région. Au IXe siècle, lors de la prise d’Evreux par les Normands, les moines de Lacroix fuirent et s’établirent à Saint-Germain-des-Prés qui resta propriétaire d’une partie du domaine, le reste du territoire demeurant aux mains des envahisseurs puis du duché de Normandie.
Un lieu de pèlerinage.
Au tournant du millénaire, le bourg apparut sous le nom de La Croix-Saint-Ouen puis, au XIIIe siècle, l’abbaye revint à l’évêché d’Evreux, objet de nombreux pèlerinages pour guérir la surdité. Le village traversa les âges paisiblement jusqu’à la Révolution, adoptant brièvement le nom de Sylvie, en référence à sa forêt, les Sans-Culottes ayant décidé que toute trace de religion devait disparaître du nom des communes de France. Il fallut attendre la seconde moitié du XIXe siècle pour que la commune s’urbanise avec la construction d’une mairie qui faisait par ailleurs office d’école.
Une économie qui se modernise.
Lacroix-Saint-Ouen tirait alors profit d’un pont à péage qui remplaçait le bac séculaire, mais aussi de l’exploitation du bois qui fut de tous temps l’un des principaux ressorts économiques du bourg. Puis ce fut la révolution industrielle qui perdura jusqu’à l’entre-deux-guerres avant de peu à peu décliner. Aujourd’hui, membre de l’agglomération de la région de Compiègne avec 14 autres communes, la cité picarde abrite 250 PME-PMI au sein de deux zones d’activités mais aussi un parc tertiaire et scientifique.
Un immobilier rénové.
Entre l’Oise et la forêt domaniale de Compiègne, bénéficiant d’une situation géographique idéale, très bien desservie par la route, la commune offre aux Croisés-Saintodoniens de nombreux équipements publics et rénove depuis quelques années ses quartiers mais aussi son centre-ville. Aménageant par ailleurs un nouveau site urbain avec commerces, équipements et logements, Lacroix-Saint-Ouen abrite à 75 km au nord de Paris un parc immobilier composé à 82% de maisons individuelles.