La Souterraine
Un village établi près d’un excavation où coulait un cours d’eau souterrain, expliquant dès lors le nom du lieu, qui entra dans l’Histoire au début du XIe siècle quand le vicomte de Bridiers fit don de son domaine à l’abbaye Saint-Martial de Limoges. Des moines qui agrandirent la crypte sostranienne, un ancien temple païen, et ceignirent le hameau de murailles.
Un village bien défendu.
L’église fut commencée au XIe siècle sur l’édifice primitif de la crypte où trois chapelles avaient été bâties par les moines, mais n’aurait été achevée que deux siècles plus tard. Conquis par les Anglais au dernier quart du XIIe siècle, le village fut assiégé par le comte de la Marche, et vit une partie de ses remparts détruite. Des défenses immédiatement reconstruites avec, notamment, la porte Saint-Jean, haute tour de vingt mètres, ainsi qu’à quelques distances du village, sur une butte entourée de marais, la tour de Bridiers.
Réputée pour ses artisans du bâtiment.
Intégrée au duché de Berry, enjeu de pouvoir entre Aquitaine anglaise et couronne de France au cours de la guerre de Cent Ans, La Souterraine souffrit des guerres de Religion bien qu’elle fût située sur l’un des chemins de Compostelle. Mais prospéra dès le XVIe siècle grâce à l’expansion de Limoges qui favorisait son commerce, dans une province réputée dès le XVIIe siècle pour ses artisans du bâtiment à tel point que le vocable limousin désignait un maçon spécialisé dans la construction en moellons et mortier. Une particularité qui conduisit les hommes du pays à quitter leurs villages, notamment lors de la reconstruction de Paris au Second Empire.
Tourisme et dynamisme.
Devenue brièvement chef-lieu de district à la Révolution, La Souterraine ne se développa guère en raison de cette émigration masculine, ne comptant guère plus de 3000 habitants au XIXe siècle, même si la ligne ferroviaire Châteauroux-Limoges accrut son commerce de fil et de chanvre. Après avoir profité des Trente Glorieuses, la commune héberge aujourd’hui un parc d’activités de 30 hectares avec industries, logistique et emplois tertiaires, favorisant l’implantation d’entreprises grâce à sa pépinière PEP’S 23. Et tire également parti de son économie touristique.
Un patrimoine préservé.
Fière de son patrimoine médiéval avec l’église de Notre-Dame ou la porte Saint-Jean du XIIIe siècle, la crypte de l’ancienne abbatiale, la tour de Bridiers de la fin du XIIe siècle, La Souterraine offre aux Sostraniens de nombreux équipements publics dont des établissements scolaires jusqu’au lycée, le centre national de formation aux métiers de l’eau, un hôpital, centre culturel et cinéma d’art et d’essai, médiathèque et bibliothèque anglaise, ainsi que de multiples installations sportives.
Un environnement prisé.
Entre Berry et Limousin, desservie par le train qui mène à Châteauroux ou à Limoges en moins de 45 mn mais aussi par l’autoroute A20, La Souterraine offre un cadre de vie très apprécié grâce, notamment, à la base de loisirs de l’étang du Cheix et à son environnement naturel. Et abrite un parc immobilier composé à 7% de résidences secondaires et à 60% de maisons individuelles.