La Réole
...notamment à l’époque romaine quand de nombreuses villae rusticae, des exploitations agricoles, s’implantèrent sur les coteaux pour échapper aux crues. Après la chute de Rome et les invasions barbares, un monastère s’y implanta au VIIIe siècle et fut détruit peu après par les Normands. Au tournant du millénaire, les ordres monastiques y fondèrent une abbaye bénédictine autour de laquelle s’agrégea un village qui prit le nom de la règle de Saint-Benoît, Regula. Au XIIe siècle, occupée par les Anglais comme toute l’Aquitaine, La Réole rivalisa avec sa puissante voisine, Bordeaux, abritant un château puis, au siècle suivant, des remparts.
Une ville rénovée au XVIIIe siècle.
Sous domination française et anglaise, alternativement, jusqu’au milieu du XVe siècle, la cité girondine poursuivit son essor avant d’être dévastée par les Protestants au cours des guerres de Religion puis forcée de détruire ses fortifications par Richelieu, recueillant par ailleurs le parlement de Bordeaux une douzaine d’années pour cause de Fronde et d’épidémies de peste. Le XVIIIe siècle profita à la ville qui s’urbanisa et rénova ses édifices religieux et son habitat en réutilisant les pierres des remparts. A la Révolution, montagnarde, La Réole s’opposa aux Girondins de Bordeaux, exacerbant une fois de plus la rivalité entre les deux villes.
Une économie fluctuante.
Depuis toujours, l’économie réolaise s’était fondée sur l’agriculture et le commerce fluvial, le négoce de céréales, de vins et de sel, prélevant taxes et péages au passage de la Garonne, centre d’approvisionnement et d’entrepôt du département. Ne tirant aucun bénéfice de la révolution industrielle, La Réole entama un déclin économique et démographique. Aujourd’hui, membre de la communauté de communes du Réolais, son bassin d’emplois repose pour l’essentiel sur le tertiaire, et à parts égales entre agriculture, industrie et construction.
Un riche patrimoine architectural.
Candidate au label Ville d’Art et d’Histoire, La Réole abrite un remarquable patrimoine architectural dont, notamment, un prieuré bénédictin, l’ancien hôtel de ville, les vestiges du château des Quat’Sos du XIIIe siècle, l’église Saint-Pierre, les vestiges des remparts et de la vieille ville. Et offre aux Réolais de nombreux établissements scolaires jusqu’au lycée et un centre de formation agricole, et de multiples équipements publics dont un complexe sportif, des stades, une piscine, un hippodrome et un centre équestre.
Une revitalisation annoncée.
Avec l’objectif de développer ses activités économiques et touristiques, La Réole a entrepris depuis quelques années un ambitieux programme de rénovation urbaine, réhabilitant immeubles et façades en centre-ville entre maisons à pans de bois et hôtels particuliers des XVIe et XVIIe siècles. Et présente un parc immobilier composé à près de 70% de maisons individuelles, dont de nombreux lotissements de pavillons en périphérie.