La Bresse

Il fallut attendre le VII^e siècle et la christianisation de la région suivie de la construction de monastères dans la haute vallée de la Moselotte, notamment à Remiremont et à Munster, pour qu’un défrichement s’effectue le long de la route tracée entre les deux abbayes. Des hameaux se formèrent près des lieux de transhumance mais La Bresse n’entra dans l’Histoire qu’aux premières heures du XIV^e siècle quand elle fut citée dans le pouillé du diocèse de Toul alors qu’elle dépendait des seigneurs de Hattstatt.

Au cœur des luttes de pouvoir.

En dépit de sa situation reculée, le village fut au XV^e siècle victime des luttes de pouvoir entre les habitants de vallée de Munster et ceux d’Hattstatt, conduisant à l’incendie du hameau et à l’emprisonnement de ses rares occupants. Pourtant, l’endroit reprit vie au fil des décennies et revint au duché de Lorraine à la fin du XVI^e siècle, ce qui lui valut une nouvelle destruction lors de la guerre de Trente ans, et la disparition de la moitié de sa population. Une fois encore, La Bresse renaquit de ses cendres, tirant profit de son commerce de produits laitiers et de boisselleries avec l’Alsace voisine.

Le miracle de l’or blanc.

Mais la commune fut à nouveau incendiée en 1803 lors des guerres d’Empire avant que la révolution industrielle n’entraîne sa résurrection économique. Une industrialisation qui fut mise à mal par les deux guerres mondiales, la ville étant détruite à 80% en 1944 : scieries et menuiseries, industrie textile et chantiers de granit, commerces et entreprises furent irrémédiablement détruits. Reconstruite une fois de plus, La Bresse sut saisir la vogue de l’or blanc et profiter du tourisme et des sports d’hiver qui lui permirent de devenir l’une des principales stations des Vosges actuelles.

Un patrimoine naturel exceptionnel.

Entre lacs et montagnes, au cœur du parc naturel régional des Ballons des Vosges, La Bresse jouit d’un extraordinaire patrimoine environnemental : le Hohneck à 1363 m d’altitude, les lacs des Corbeaux, de Blanchemer ou de Lispach, les tourbières de La Ténine, autant d’espaces naturels prisés par les touristes. Aujourd’hui, industries et artisanat dynamiques, commerces diversifiés et tourisme constituent son économie, sans omettre une agriculture en expansion avec 720 hectares de surfaces exploitées et un abondant cheptel bovin ou ovin.

D’innombrables infrastructures sportives.

Au centre d’un bassin de 5000 emplois, La Bresse abrite trois domaines de skis alpin et nordique dont La Bresse-Hohneck reste le plus important. Des stations qui offrent d’innombrables activités : randonnée et marche nordique, snow kite et VTT, sans compter les sports à sensations comme le parapente, le canyoning, la schlitte mountain ou encore le saut à l’élastique. Par ailleurs, les Bressauds bénéficient d’établissements scolaires jusqu’au collège, publics et privés, d’infrastructures culturelles avec cinéma et bibliothèque ainsi que d’installations sportives multiples avec piscine, équitation, escalade, patinoire et parcs de loisirs.

Une destination touristique tout au long de l’année.

A 15 km de Gérardmer et à une cinquantaine de kilomètres d’Épinal ou de Colmar, La Bresse forme l’un des quatre pôles urbains du département avec Saint-Dié-des-Vosges, Remiremont et Épinal. Dotée de nombreux hôtels et auberges, la commune vosgienne est une destination touristique très prisée qui demeure active aussi bien pendant les vacances d’été que d’hiver, lui valant dès lors le label « Station verte 4 saisons ». Ce qui explique que son parc immobilier se compose à 44% de résidences secondaires et pour moitié de maisons individuelles.