L’ Étang-Salé (La Réunion)
Epoque où les Français y établirent une escale sur la route des Indes, baptisée Ile Bourbon, où la culture du café imposée par la Compagnie des Indes Orientales, gestionnaire du domaine, entraîna une importante traite négrière. Si le nord de l’île et sa capitale, Saint-Denis, connurent une forte expansion, le sud sauvage ne fut pas colonisé avant le début du XVIIIe siècle. Non loin de ce qui était autrefois une retenue d’eau de mer, un étang salé, des concessions furent accordées à des familles qui s’y installèrent aux côtés de quelques pêcheurs établis en bordure d’océan.
Des millions d’arbres.
Au fil des événements historiques, la colonie française fut successivement rebaptisée Ile de la Réunion, Bonaparte, Bourbon à nouveau et enfin La Réunion. Au sud de l’île, L’Etang-Salé était devenue une paroisse autonome dès le milieu du XIXe siècle mais restait juridiquement dépendante de Saint-Louis. Dans les années 1870, des millions de filaos, un arbre d’origine australienne qui s’acclimate à des sols très pauvres, furent plantés pour stabiliser les dunes et résoudre le problème des sables mouvants et autres marais, à l’instar de ce qui se pratiquait en métropole notamment dans le sud-ouest.
Une commune indépendante.
Alors que le chemin de fer parvenait enfin au village, la vogue des bains de mer assura un réel essor à L’Etang-Salé qui se sépara alors de Saint-Louis pour être érigée en commune en 1894. Partagé entre le hameau des Hauts agricole et le hameau des Bains qui tirait profit de salines et de fours à chaux, le bourg quitta son statut de colonie à l’instar de l’ensemble de l’île qui devint département d’outre-mer à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Aujourd’hui, ville touristique prisée, L’Etang-Salé abrite également des zones d’activités industrielles, commerciales et artisanales qui se sont substituées à l’exploitation de la canne à sucre et de la vanille.
La plus grande plage de l’île.
Fière de receler la plus grande plage de sable de l’île, L’Etang-Salé peut se prévaloir de nombreux atouts grâce au sentier du littoral propice aux promenades pédestre, équestre ou cycliste, à sa forêt littorale mais aussi au musée de Villèle logé dans une ancienne propriété coloniale sur plus de 10 hectares. Et met à la disposition des Etang-Saléens des établissements scolaires jusqu’au collège, un théâtre des Sables de 300 places et d’innombrables installations sportives avec un golf de 18 trous mondialement réputé, un centre nautique et plusieurs complexes sportifs.
Un charme authentique.
Située à quelques kilomètres de Saint-Louis, L’Etang-Salé se veut une ville attractive, un attrait que devrait renforcer la construction de la route des Tamarins qui en facilitera l’accès. Partagée en trois pôles avec la station balnéaire, le hameau des Hauts et le centre ville avec ses quartiers Canots, Lambert, Maniron, Ravine Sheunon, Ravine Sèche, la commune réunionnaise présente un parc immobilier composé à 88% de maisons individuelles, et demeure un lieu résidentiel au charme authentique en dépit de ses réaménagements urbains pour répondre à une démographie largement positive.