Jouy-le-Moutiers

Mais les invasions normandes allaient mettre un terme à cet essor avant que le hameau de Gaudiaci Villae ne reprenne vie au début du deuxième millénaire, petite paroisse dépendante du bailliage de Senlis mais appartenant au diocèse de Paris. Période au cours de laquelle fut construite l’église de la nativité de la Sainte Vierge grâce notamment aux subsides d’Agnès de Montfort, épouse du comte de Meulan. Un édifice qui fut remanié au XII^e siècle avec l’ajout du clocher roman, au XIII^e siècle avec la construction du chœur gothique puis au XVI^e siècle lorsque la nef centrale fut reconstruite et le porche nord bâti.

En vieux français, moutier est synonyme de monastère.

Village d’agriculture vivrière mais réputé pour son vin, le ginglet, Jouy demeura largement à l’écart des grands événements de l’Histoire même si les exactions des mercenaires en goguette et les épidémies ravagèrent la région avant que les guerres de Religion ne la mettent définitivement à mal. Néanmoins, l’implantation de nombreux monastères permit une nouvelle prospérité, agricole pour l’essentiel. Ce fut à la fin du XVIII^e siècle que la démographie connut un premier mais modeste développement pour atteindre près de 900 habitants à la Révolution quand la commune se constitua des hameaux de Jouy-la-Fontaine, Vincourt, Glatigny, Ecancourt et de la ferme de La Siault.

Une renaissance grâce à Cergy, ville nouvelle.

Une population qui périclita cependant peu à peu, faute de nouveaux arrivants. Les cultures viticoles périclitèrent progressivement et l’espace fut transformé en maraîchage et en arbres fruitiers qui alimentaient la capitale. A la faveur des grands travaux ordonnés par Louis-Napoléon et la construction du pont suspendu de Neuville, puis à l’arrivée du train, Jouy-le-Moutier se désenclava. Mais ne connut de réelle urbanisation seulement quand elle fut englobée dans le projet de Cergy-Pontoise ville nouvelle, conduisant au décuplement du nombre de ses habitants.

Un environnement boisé et verdoyant.

Fière de ses lavoirs entièrement restaurés et de sa Grande Pierre, un menhir classé aux Monuments Historiques à l’instar de la Vierge à l'Enfant du XIV^e siècle de son église, Jouy-le-Moutier dispose de 172 hectares d’espaces verts et boisés et des berges aménagées le long de l’Oise avec un débarcadère dédié aux bateaux de plaisance. Les Jocassiens bénéficient d’établissements scolaires jusqu’au lycée (polyvalent et technologique) mais aussi d’un centre de formation des apprentis aux métiers de l’environnement. Et tirent profit d’innombrables infrastructures culturelles avec théâtre, cinéma, médiathèque, pôle de musiques actuelles, ou sportives avec gymnases, stades, tennis et piscine.

Un immobilier diversifié.

A une trentaine de kilomètres au nord-ouest de Paris, non loin de l’aéroport de Roissy, dotée d’une excellente desserte autoroutière et de plusieurs stations du RER, Jouy-le-Moutier est aujourd’hui intégrée à l’agglomération de Cergy-Pontoise. La commune se divise en une vingtaine de quartiers où se côtoient le vieux centre déployé autour d’une artère principale, un habitat pavillonnaire ancien ou plus récent et de grands immeubles construits pour faire face à la formidable expansion démographique de la fin du XX^e siècle. Un parc immobilier composé à 76% de maisons individuelles dont un tiers appartient au secteur social mais où les propriétaires restent largement majoritaires.