Héricourt
Montbéliard qui était une ville franche sous l’égide de différents seigneurs au fil des siècles, riche de son artisanat et de son commerce, rattachée au Saint-Empire romain germanique à la fin du XIVe siècle, puis acquise à la Réforme.
Une multiplicité de fiefs.
La seigneurie de Héricourt se forma autour d’un château probablement construit au XIIe siècle, partie intégrante du comté de Montbéliard, partagée entre plusieurs fiefs qui passèrent de main en main. Au milieu du XIVe siècle, Héricourt bénéficia de lettres d’affranchissement qui lui permirent un nouvel essor mais fut incendiée et pillée au siècle suivant par l’évêque de Bâle pourtant seigneur en indivis avec la maison de Neufchâtel-Bourgogne.
Le règne du textile.
Puis les difficultés s’amoncelèrent sur la petite ville, menacée par le Dauphin à la tête des Armagnacs après avoir conquis Montbéliard, assiégée par le duc Sigismond d’Autriche avant de revenir aux seigneurs de Neufchâtel-Bourgogne. Mais Héricourt se reconstruisit et fut acquise par les ducs de Wurtemberg, princes de Montbéliard, qui favorisèrent l’installation de Protestants et de manufactures de textile. Un essor économique qui ne l’empêcha pas de souffrir des guerres de Religion.
Une église partagée.
En 1748, le prince de Montbéliard céda la souveraineté du pays d’Héricourt à la France qui l’annexa définitivement après la Révolution, achevant le démantèlement de la forteresse médiévale pour n’en laisser que la tour. Au XIXe siècle, Héricourt partageait son unique édifice religieux entre Catholiques et Protestants, les plus nombreux, tandis que la commune s’agrandissait en absorbant quelques hameaux alentour. Suite aux dévastations de la guerre de 1870, un fort défensif fut construit au Mont Vaudois, ce qui n’empêcha pas le bombardement de la ville au cours de la Seconde Guerre mondiale et son occupation par les Allemands.
Une économie qui se diversifie.
Héritière d’une longue tradition artisanale, Héricourt tira profit du textile dont elle devint un important centre régional, abritant des dizaines de tisserands qui laissèrent peu à peu la place aux manufactures. Au début du XIXe siècle, la ville comptait 1800 habitants et pas moins d’une dizaine de fabriques, sans compter les productions agricoles, céréalières et viticoles. Mais le déclin du textile après-guerre puis la désindustrialisation de la fin du XXe siècle allaient obliger Héricourt à diversifier son économie, tirant profit par ailleurs du bassin industriel de Montbéliard.
Au pied du mont Vaudois.
Idéalement placée sur l’axe Rhin-Rhône, entre Vosges et Jura, Héricourt est à deux heures et demie de Paris ou de Lyon, à quarante-cinq minutes de la Suisse. Et mêle patrimoine avec l’hôtel de ville du XVIIIe siècle, l’église du XIIIe siècle restaurée au XVIIIe siècle, le fort du Mont Vaudois, et équipements dont un lycée, une école de musique et une médiathèque. Une ville résidentielle qui abrite un parc immobilier composé à 55% de maisons individuelles où se côtoient grands ensembles et quartiers pavillonnaires.