Guillestre
...puis par des Gaulois avant de connaître la conquête romaine et le désenclavement par la construction de routes. Au IVe siècle, Saint Marcelin, premier évêque d’Embrun, évangélisa les Alpes qui furent ravagées par les invasions barbares pour être finalement soumises aux Francs au VIe siècle. Possession de l’évêché d’Embrun, le bassin de Guillestre fut dévasté un siècle durant par les inondations et les exactions sarrasines.
Une mainmise ecclésiastique.
Proche d’une route pratiquée par les voyageurs et les pèlerins, Guillestre abritait de nombreux refuges et maisons religieuses chargés de les accueillir. Une Eglise de plus en plus présente à mesure que les seigneurs locaux partaient pour les croisades. Dotée au XIIIe siècle d’un important château puis d’un prieuré dépendant de l’abbaye de Saint-André d’Avignon, la bourgade fut saccagée par une compagnie de routiers au siècle suivant puis pillée par le bailli d’Embrun. Pourtant, échappant à la féodalité, bénéficiant de franchises et de privilèges, Guillestre put croître.
Une ville assiégée.
Développant son agriculture par le creusement de canaux d’irrigation, Guillestre devint un centre commercial très important grâce à quatre foires annuelles. A la fin du XIVe siècle, alors qu’elle s’était ceinte de remparts et de tours défensive, la ville comptait un petit millier d’habitants, fière d’avoir accueilli successivement François Ier, Louis XIII et Richelieu. Pourtant, au fil des siècles, Guillestre avait été assiégée à de multiples reprises, par les Dauphinois, les Piémontais, pendant les guerres d’Italie, puis par les armées du duc de Savoie qui incendièrent le château.
Un nouvel essor.
Bien que le château fût restauré sur ordre de Louis XIV, il perdit peu à peu son rôle de forteresse régionale au profit du Mont-Dauphin construit par Vauban. De surcroît, le passage continuel des troupes, les épidémies de peste récurrentes et la révocation de l’édit de Nantes, puis la guerre de succession d’Espagne conduisirent à une forte baisse de la population. Il fallut attendre le XIXe siècle pour que la ville soit désenclavée, par la route puis par le chemin de fer, et qu’elle tire bénéfice de l’industrie hydroélectrique puis de la manne des sports d’hiver.
La porte du Queyras.
Guillestre a su conserver un important patrimoine architectural avec, notamment, les vestiges du château et des remparts, l’église de l’Assomption du XVIe siècle, la chapelle des Pénitents du XVIe siècle, la tour d’Eygliers du XIVe siècle. Et dispose de nombreux atouts touristiques grâce à la proximité de deux grandes stations de ski, à ses randonnées en montagne au pic d’Escreins ou de Guillestre, abritant un parc immobilier composé à 34% de résidences secondaires et à 40% de maisons individuelles où se côtoient constructions récentes, immeubles collectifs et maisons anciennes du cœur historique.