Grosseto-Prugna
Une île régulièrement envahie.
Ce furent les Grecs de Phocée qui, quelques siècles avant notre ère, implantèrent la vigne et l’olivier sur cette île sauvage qu’ils avaient baptisée Cyrnos. Ils y commercèrent mais ne partagèrent guère leurs connaissances artisanales avec les peuples autochtones qui habitaient majoritairement loin des côtes, dans les secteurs montagneux. Y succédèrent les invasions étrusques, carthaginoises et bien sûr romaines. À la chute de Rome, les Barbares s’y aventurèrent provisoirement et les Sarrasins multiplièrent leurs raids sur le littoral, contraignant les habitants à se retirer toujours plus loin dans les terres.
Un vrai désir d’indépendance.
Pourtant, à partir du deuxième millénaire, des fiefs seigneuriaux s’y établirent peu à peu tandis que les républiques de Pise puis de Gênes jetaient leur dévolu sur l’île. Mais au final, ce furent les Génois qui gouvernèrent la Corse pendant près de six siècles. Époque au cours de laquelle Ajaccio fut rebâtie alors que les villages abandonnés du golfe reprenaient vie. Au milieu du XVIe siècle, les Corses souhaitèrent se débarrasser du joug de Gênes et montrèrent une volonté farouche d’indépendance. La suite de l’Histoire fut alors ponctuée de guérillas entre natifs, Français et Génois.
L’Île de Beauté devient française.
Des événements conflictuels qui n’empêchèrent pas l’île de connaître un développement économique, notamment grâce au commerce, Ajaccio devenant l’entrepôt des marchandises italiennes. À la Révolution, après avoir subi des siècles de luttes de pouvoir, la Corse devint département français et fut connue de tous par l’ascension fulgurante de Napoléon. Le XIXe siècle consacra l’île de Beauté comme destination de villégiature à la faveur de la vogue des bains de mer tandis que les plus grandes villes se modernisaient et s'urbanisaient.
Un village tout en longueur.
Grosseto, petit bourg de moyenne montagne qui engloba par la suite le hameau de Prugna, partagea l’histoire de la capitale corse même s’il resta le plus souvent à l’abri des conflits. Particularité de ce bourg en altitude, ses éleveurs franchissaient périodiquement quelque 35 kilomètres de sentier pour mener leurs troupeaux jusqu’aux plaines davantage verdoyantes de la côte, sur le site de l’actuelle Porticcio. Ce qui offrit aux Grossetais un accès à la mer et leur permit, au siècle suivant, de tirer profit de la station balnéaire aujourd’hui prisée pour ses plages de sable fin et ses eaux turquoises.
Une ville de tourisme à la nature sauvage préservée.
Les tours de Capitello et de Frassu du XVIe siècle ou encore l’église Saint-Césaire de construction romane mais aussi la source des eaux Saint-Georges, ne sont pas les moindres intérêts de cette localité touristique à la nature préservée sur la rive sud du golfe d’Ajaccio.
Par ailleurs, les Grossetais ont accès à des établissements scolaires jusqu’au collège, à un cinéma et bien entendu à toutes les infrastructures d’une ville éminemment estivale sans compter les multiples équipements sportifs avec équitation, tennis, nautisme et practice de golf.
Tous les charmes de l’île réunis en une seule localité.
À une trentaine de kilomètres d’Ajaccio par la route et à 15 km de son aéroport, mais également desservi par une navette maritime qui le place à 20 minutes de la capitale de l'île, ce village de montagne culmine à plus de 1100 mètres et offre, entre le cœur historique de Prugna et la station réputée de Porticcio, tous les atouts de l’île de Beauté réunis en une même commune. Ce qui explique que Grosseto-Prugna connaît à la belle saison un décuplement de sa population et présente un parc immobilier qui se compose à 66% de maisons individuelles et à plus des deux tiers de résidences secondaires.