Graulhet
Un peuplement dont on perd trace aux périodes d’invasions barbares mais qui refit surface à la fin du premier millénaire. Hameau agrégé autour d’un château dépendant des comtes de Rouergue puis du comté de Toulouse, Graulhet, contrairement à ses voisines Lavaur ou Albi, échappa à l’hérésie cathares et aux croisades albigeoises. Ce qui lui permit de se développer sans heurts.
Le commerce du pastel.
Fidèle au catholicisme, vassale de la maison d’Amboise, Graulhet ne souffrit pas des guerres de Religion et accueillit même l’évêque de Castres quand sa ville fut dévastée par les luttes entre Catholiques et Protestants. A l’instar de tout le Haut-Languedoc, le village dut sa prospérité à l’exploitation du pastel, une plante herbacée qui permettait de fabriquer de la teinture bleue sous la forme de petits pains, d’autant que la ville disposait d’un port fluvial qui en favorisait le commerce.
Un puissant protecteur.
Possession depuis la fin du XVe siècle des Amboise d’Aubijoux, une puissante dynastie familiale qui compta de grands personnages d’Etat, dont François-Jacques d’Amboise par ailleurs amant de Ninon de Lenclos et protecteur de la première heure de Molière. Un seigneur de Graulhet qui eut la mauvaise idée de participer à la conjuration de Cinq-Mars contre Richelieu, préfigurant la Fronde contre Louis XIII, ce qui lui valut son exil en Angleterre. A son retour, devenu lieutenant-général du Languedoc, il favorisa l’essor économique de la ville, essentiellement dans les métiers du cuir.
Une capitale du cuir.
L’arrivée du chemin de fer soutint cette industrie du cuir et fit la renommée mondiale de Graulhet, mais la crise mondiale de 1929, puis la désindustrialisation de la fin du XXe siècle allaient mettre à mal cette économie. Aujourd’hui, centre important de tannage de petites peaux, la cité tarnaise valorise ses friches industrielles pour favoriser l’installation de nouvelles entreprises, tirant profit du soutien de la communauté de communes Tarn et Dadou.
Au cœur du pays de cocagne.
Fière de sa maison des métiers du cuir, Graulhet a su conserver un patrimoine témoin de son histoire avec, notamment, l’hostellerie du Lyon d’Or classée aux Monuments Historiques, le Pont vieux du XIIIe siècle reconstruit au XVIIe siècle, les vestiges du château de Crins du XVIe siècle ou encore le château de Lézignac du XVIIe siècle. Et offre aux Graulhetois des établissements scolaires jusqu’au lycée, un cinéma et une salle de spectacles ou de conférences de 1500 personnes, et de nombreuses installations sportives dont un aérodrome de loisirs et un centre nautique.
Une ville à la campagne.
Labellisée trois fleurs, dans un environnement privilégié propice aux randonnées sur les sentiers balisés de la commune ou sur la coulée verte le long de la rivière le Dadou, Graulhet abrite un parc immobilier composé à 85% de maisons individuelles réputé pour son quartier médiéval et ses maisons à pans de bois des XVIe et XVIIe siècles. Et bénéficie par ailleurs de la rénovation du quartier d’En Gach, de la revitalisation du cœur de ville, du traitement des friches industrielles et de l’aménagement des berges du Dadou.