Goussainville
Mais ce petit village resserré autour de son église n’apparut dans l’Histoire qu’au IXe siècle, possession de l’abbaye de Saint-Denis, au cœur d’une seigneurie qui passa de main en main au fil des siècles. Un fief démembré au XIVe siècle par Philippe VI qui en attribua une partie à Charles de Montmorency, puis réunifié deux siècles plus tard quand le domaine échut par alliance à la famille Nicolay qui restaura et agrandit l’église du village. Erigé en marquisat, il revint à l’Etat à la Révolution quand les seigneurs de Goussainville furent envoyés à l’échafaud.
Un centre-ville qui se déplace.
Une seigneurie qui réapparut brièvement sous l’Empire, Aimard-François de Nicolay étant le dernier propriétaire du lieu, et son premier maire en ce début de XIXe siècle. Dévastée par l’occupation prussienne de 1870, Goussainville connut un nouvel essor avec l’arrivée du chemin de fer et l’implantation de scieries, sucreries et briqueteries, tandis que se construisaient de nouveaux lotissements autour de la gare. Un habitat qui ne fit que croître au cours du XXe siècle avec, notamment, la politique des grands ensembles des Trente Glorieuses, déplaçant le centre-ville à mesure que les installations aéroportuaires de Roissy s’implantaient près de la commune, abandonnant son cœur historique en raison des nuisances aériennes.
Des activités aéroportuaires.
Au XIXe siècle, Goussainville ne comptait que quelques centaines d’habitants et était restée agricole et rurale pour l’essentiel, malgré quelques fabriques de dentelles et une source d’eau minérale, la fontaine d’Epuisars. Mais la révolution industrielle allait multiplier ce nombre jusqu’à atteindre 30000 habitants au siècle suivant, l’implantation de l’aéroport de Roissy induisant l’installation sur la commune de nombreuses entreprises liées aux activités aéroportuaires.
Une ville en pleine rénovation
A une vingtaine de kilomètres de Paris, desservie par le RER et l’autoroute, Goussainville est une ville en pleine rénovation, ayant récupéré depuis peu le territoire du bourg ancien et son église du XIIe siècle. Qui offre, par ailleurs, aux Goussainvillois des établissements scolaires jusqu’au lycée, un complexe sportif, gymnases, stade et piscine, mais aussi un conservatoire de musique, de danse et d’arts plastique, une médiathèque et un cinéma.
Résidentielle et artisanale.
Parallèlement à la transformation du vieux village abandonné en une zone d’activités artisanales, Goussainville procède depuis quelques années à la rénovation de ses quartiers grâce à la destruction des immeubles vétustes. Et abrite un parc immobilier composé à 64% de maisons individuelles, doté d’une architecture hétérogène témoin de son histoire, entre zones pavillonnaires récentes, grands ensembles réhabilités et maisons du début du XXe siècle.