Gien
...la ville actuelle s’est construite sur la rive droite de la Loire autour d’un château bâti sur un promontoire, profitant de son enceinte pour échapper aux raids normands de la fin du millénaire. Disputée par le seigneur de Donzy et le comte d’Auxerre, la ville passa entre les mains de nombreuses seigneuries avant d’être rattachée à la couronne de France sous Philippe Auguste.
Une ville johannique.
Une ville prospère qui bénéficia de franchises et de privilèges qui lui permirent de profiter de ses foires, de son commerce de céréales et de bétails, fière du passage de Jeanne d’Arc en route pour Chinon. A la fin du XVe siècle, Anne de France, fille aînée de Louis XI, épousa le seigneur de Beaujeu, possesseur du comté de Gien, et fit de la ville l’une de ses résidences, restaurant le château, fondant des monastères. Au siècle suivant, en dépit des guerres de Religion, Gien la protestante poursuivit sa croissance économique jusqu’à la révocation de l’édit de Nantes. Peu touchée par la Révolution, la cité ne renouera plus avec sa prospérité d’antan, d’autant que les crues du XIXe siècle, les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, accélérèrent son déclin économique et démographique
Riche de son artisanat et de son commerce.
Au carrefour des routes vers la Bourgogne, le Berry, Orléans, Gien a prospéré grâce à ses foires depuis le haut Moyen Age puis a connu un artisanat assez important jusqu’au XIXe siècle avec, notamment, tanneries et faïenceries, mais aussi le commerce de grains, de vins, de laines et de safran, profitant par ailleurs de la batelerie et du commerce fluvial sur la Loire. Aujourd’hui, maraîchage, manufactures pharmaceutiques et faïenceries constituent les principales activités économiques dont la plus grande part reste tertiaire.
Un patrimoine architectural préservé.
En grande partie détruite par les bombardements allemands en 1940, Gien sut se reconstruire en respectant le style des bâtiments indemnes, dont le château d’Anne de Beaujeu miraculeusement épargné par les bombes, aujourd’hui musée international de la chasse, mais aussi le clocher de l’église Sainte-Jeanne-d’Arc du XVe siècle, le pont du XIIIe, quelques vestiges des remparts médiévaux, ainsi que le château d’Arrabloy du XIIIe siècle, aujourd’hui rattaché à la commune de Gien.
Un habitat récent.
Fière de son musée de la faïencerie, sur la route de Jacques Cœur et dans la vallée des rois, à un peu plus d’une heure de Paris et à 75 km d’Orléans, Gien dispose d’une excellente desserte ferroviaire et routière, offrant à ses habitants de nombreux équipements sportifs dont un stade nautique, mais aussi un cinéma, un centre hospitalier et des établissements scolaires jusqu’au lycée. Son parc immobilier, postérieur à la Seconde Guerre mondiale pour l’essentiel, se compose à 55% de maisons individuelles.