Gennevilliers
...quand le hameau devint autonome grâce au démembrement de la paroisse d’Asnières. Possession de l’abbaye de Saint-Denis, la petite ville souffrit durement des invasions normandes puis, quelques siècles plus tard, de la guerre de Cent Ans, des luttes entre Bourguignons et Armagnacs, de la soldatesque en mal d’engagement et même des crues récurrentes du fleuve, des épidémies et des disettes.
Une terre de maraîchages.
Devenue paroisse au XIVe siècle, Gennevilliers comportait une grande forêt giboyeuse qui en faisait un lieu privilégié pour la chasse. Au milieu du XVIIIe siècle, le domaine fut acquis par le maréchal de Richelieu, petit-neveu du cardinal et filleul de Louis XIV, qui accueillit en son château nobles et princes. A la Révolution, Gennevilliers demeura agricole mais la fin du XIXe siècle allait peu à peu transformer les terres arables en maraîchages grâce à l’épandage des eaux usées de Paris, fournissant en légumes la capitale.
Canotage et guinguettes.
Un XIXe siècle qui fut aussi intellectuel et artistique par le séjour, notamment, d’Edouard Manet, arrière-petit-fils du premier maire de la ville, de Gustave Caillebotte et de nombreux impressionnistes. Un lieu également fréquenté par les Parisiens en quête de canotage et de guinguettes, qui accueillit au siècle suivant la main d’œuvre nécessaire aux nouvelles industries tandis qu’il perdait une partie de son territoire avec la création de Villeneuve-la-Garenne, pour céder ensuite à la politique des grands ensembles.
Une industrialisation tardive.
Du Moyen Age au XIXe siècle, Gennevilliers demeura agricole avec fourrages, vignes, légumes mais aussi commerce d’oies, de chevaux et de moutons. Le début du XXe siècle marqua l’industrialisation de la ville grâce au tramway puis au chemin de fer. Gare de marchandises, usine à gaz, fabriques automobiles et aéronautiques s’y implantèrent, tandis que Genneviliers se muait en cité ouvrière. Après-guerre, l’ouverture du port, aujourd’hui le plus important port de commerce d’Ile-de-France, soutint l’économie qui sera pourtant mise à mal par la désindustrialisation de la fin du XXe siècle.
Une situation géographique idéale.
Idéalement placée entre le centre d’affaires de La Défense et les aéroports du Bourget et de Roissy, desservie par l’autoroute, le RER, le métro et la nouvelle ligne de tramway T1, Gennevilliers dispose de nombreux atouts et offre aux Gennevillois un grand centre nautique, des stades avec piste d’athlétisme, des gymnases, un centre équestre et une piscine, sans compter les équipements culturels parmi lesquels théâtre et cinéma, conservatoire et école des Beaux-Arts, ainsi que des établissements scolaires jusqu’au lycée.
Un habitat collectif pour l’essentiel.
A 5 km du centre de Paris, abritant quelque 70 hectares d’espaces verts, Gennevilliers présente un parc immobilier composé à 8% seulement de maisons individuelles où se côtoient cités-jardins de l’entre-deux-guerres, grands ensembles des Trente Glorieuses, mais aussi les réhabilitations de l’habitat en centre-ville.
