Genay

Alors que Lyon avait été fondée par les Romains quelques décennies avant J.C., de nombreux hameaux préexistaient en périphérie, peuplés de Gaulois Ségusiens notamment. Des villages qui se développèrent grâce à la proximité de la via Agrippa qui favorisait les échanges et le commerce avec la puissante voisine. Ancien domaine agricole gallo-romain, Genay revint à l’évêché lyonnais alors que les invasions barbares désertifiaient l’endroit. Et il fallut attendre le tournant du millénaire pour que réapparaisse Jehenacum, seigneurie épiscopale au sein du Saint-Empire romain germanique.

Un statut particulier.

Au siècle suivant, le village se protégea derrière des remparts et entreprit la construction d’un château défensif. Puis la petite cité bénéficia d’une charte de franchise qui soutint son commerce et, dès lors, son essor. Ce qui n’empêcha pas le village de subir régulièrement les assauts des seigneuries voisines qui contestaient les droits de l’Eglise de Lyon sur ces terres. Ce qui conduisit ses habitants à réclamer la protection du comté de Savoie. Au XV^e siècle, Genay entra dans le giron du royaume de France, conservant cependant son statut particulier qui lui garantissait privilèges et exemptions de taxes

1^re capitale du Franc-Lyonnais.

Une situation avantageuse qui lui permit de former le Franc-Lyonnais en compagnie de plusieurs hameaux et paroisses comme Guires, La Croix-Rousse ou Neuville. Sorte d’Etat indépendant au sein du royaume, enclavé entre la Saône, la Bresse et la Dombes, le Franc-Lyonnais vit ses privilèges régulièrement confirmés par les rois de France. Et conserva peu ou prou ces statuts jusqu’à la Révolution. Et dont Genay fut la première capitale. Ce qui n’empêcha pas le village de connaître les vicissitudes qui frappèrent la capitale des Gaules, notamment les crues à répétition de la Saône, mais aussi de profiter de sa prospérité, Lyon étant devenue à la Renaissance un grand centre de commerce et une puissante place financière.

Un faubourg résidentiel.

A la Révolution, Genay devint une commune de l’Ain et le demeura jusqu’au milieu du XX^e siècle quand elle fut rattachée au département du Rhône. Et quand la révolution industrielle permit un nouveau développement de Lyon qui s’étendit dans ses faubourgs, la commune rhônalpine sut en profiter en se transformant en un faubourg résidentiel. Pourtant, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Genay comptait à peine 1200 habitants et il fallut attendre la fin du siècle pour voir ce chiffre quadrupler. Aujourd’hui, membre de la communauté urbaine de Lyon, Genay abrite une partie importante de la zone industrielle de Lyon-Nord.

Porte d’entrée de la capitale des Gaules.

Fière des vestiges du château seigneurial dont il subsiste des remparts et une tour d’angle, Genay mêle art de vie traditionnel et modernité grâce à l’industrialisation de la région lyonnaise. A 20 mn du centre historique de la capitale des Gaules, parfaitement desservie par la route, à trois quarts d’heure de l’aéroport international Lyon-Saint-Exupéry, la commune ganathaine présente un parc immobilier composé à 60% de maisons individuelles au cœur des paysages de la Dombes, mêlant identité rurale et quartiers résidentiels.