Gaillon
Un bourg important doté de thermes et d’édifices religieux, bientôt rejoints par des villae rusticae, des domaines agricoles. Ravagée par les invasions barbares, pacifiée par Clovis à la fin du Ve siècle, Saint-Aubin renaquit avant de connaître, quatre siècles plus tard, les ravages normands, conduisant à la construction d’une forteresse sur l’emplacement de l’oppidum romain originel.
Confiée à un bandit.
Au tournant du millénaire, dépendant des comtes d’Evreux, le territoire fut morcelé en plusieurs fiefs alors que la châtellenie donnait naissance à la dynastie de Gaillon. Au XIIIe siècle, la Normandie fut reprise aux Anglais par Philippe Auguste, et le château de Gaillon fut confié au chef de routiers Cadoc. Ce dernier résista si bien aux assauts de Richard Cœur de Lion que Philippe Auguste lui fit don de la châtellenie. Cadoc, bien que mercenaire redoutable, dota le village d’une église dédiée à Saint Antoine et à la Vierge mais fut forcé de rendre la seigneurie à Louis IX qui en fit don à l’archevêché de Rouen.
Une résidence épiscopale.
Devenu lieu de villégiature des archevêques, Gaillon comptait alors une centaine d’habitants protégés par des remparts qui n’empêchèrent pas, cependant, le siège et le démantèlement de la forteresse par les Anglais au cours de la guerre de Cent Ans, poussant à l’exode la plupart des villageois. Laissé à l’abandon, le domaine passa de main en main puis se reconstruisit autour d’un château bâti par Georges d’Amboise, archevêque de Rouen, ministre de Louis XII et légat du Pape. Un palais de style Renaissance, embelli par le suite par Charles Ier de Bourbon, qui accueillit rois et grands de France.
Un domaine abandonné.
Après avoir connu la restauration de son château par Jacques-Nicolas Colbert, fils du ministre de Louis XIV, et le dessin de ses jardins par Le Nôtre, le domaine fut abandonné puis démantelé à la Révolution, son château dévasté et vandalisé. Au XIXe siècle, le bourg ne comptait plus qu’un millier d’habitants quand l’arrivée du chemin de fer de la ligne Paris-Rouen lui permit de renouer avec la croissance. Aujourd’hui, pôle économique régional, Gaillon se montre industrielle à 10% avec plasturgie, mécanique, chimie et industrie du bois, mais reste tertiaire pour l’essentiel.
Une ville bien desservie.
Entre Paris et Rouen, proche d’Evreux, desservie par l’autoroute A13, par le train et par le réseau fluvial, Gaillon a su restaurer les vestiges de son château et préserver l’église Saint-Ouen du XIXe siècle. Et met à la disposition des Gaillonnais des établissements scolaires jusqu’au lycée, un centre d’art contemporain, un conservatoire de musique et une école d’arts plastique, un cinéma, sans compter les multiples installations sportives avec centre aquatique, golf 9 trous, stade et gymnase.
Un immobilier singulier.
A 90 km de Paris et à 45 km de Rouen, Gaillon offre un cadre de vie privilégié entre Seine et collines boisées, et abrite un parc immobilier composé à 49% de maisons individuelles où se côtoient maisons à pans de bois du XVIe siècle et suivant en centre-ville, l’ancienne chantrerie du château en briques bicolores et pierres de taille ou encore les communs du château transformés en habitat, sans oublier les secteurs pavillonnaires de construction récente.