Gagny
...fut bien l’origine du village. Car Gagny n’entra dans l’Histoire qu’au XIe siècle avec la construction d’un prieuré consacré à Saint-Fiacre, un monastère autour duquel s’agrégèrent quelques maisons dont certaines, peinte de couleurs singulières, ont laissé leur nom à certains écarts, devenus quartiers, comme Maison Rouge ou Maison Blanche. Dotée d’une église dès le XIIIe siècle, limitrophe de la forêt de Bondy, Gagny subit les vicissitudes de la région parisienne au cours des guerres de Cent Ans, de Religion, de la Fronde aussi, mais ne connut aucun événement historique remarquable.
Une cité de villégiature.
Au XVIIe siècle, le prieuré fut déplacé au hameau de Maison Rouge, puis s’éteignit au siècle suivant, peu avant la Révolution. Le domaine fut cédé en 1773 au duc d’Orléans puis, à la Restauration, à Louis-Philippe. Par la suite, à l’image du château de Gagny détruit en 1765, les châteaux de Maison-Rouge et du Chenay furent rasés après-guerre. Alors qu’elle restait encore rurale pour l’essentiel au XIXe siècle grâce à la vigne puis aux arbres fruitiers, comptant 3000 habitant à la fin du siècle, Gagny connut la construction de maisons de plaisance de quelques notables parisiens en quête de campagne, perdant par ailleurs une partie de son territoire pour créer la commune du Raincy.
Le départ des taxis de la Marne.
L’arrivée du chemin de fer contribua fortement à l’urbanisation de la ville et à la création de quartiers ouvriers. Au cours de Grande Guerre, en 1914, Gagny entra dans l’Histoire quand on réunit tous les taxis de la capitale sur la place de la mairie afin d’embarquer quelque cinq mille soldats vers le front. Peu touchée par la Seconde Guerre mondiale, la cité francilienne connut la fièvre des grands ensembles en région parisienne pour faire face au boum économique des Trente Glorieuses, devenue une ville résidentielle et peu industrialisée.
Un patrimoine architectural.
Gagny a su conserver une partie de son patrimoine avec, notamment, l’hôtel de ville du début du XVIIIe siècle, la propriété Baschet de la fin du XIXe siècle, le château de Montguichet du XVIIIe siècle, le château de Maison-Blanche du XVIIe siècle, l’église Saint-Germain du XIXe siècle. Par ailleurs, les Gabiniens profitent d’établissements scolaires jusqu’au lycée, d’un conservatoire de musique, de danse et d’arts plastiques, d’un cinéma et d’un théâtre, mais aussi d’installations sportives avec stades, piscine, gymnases et tennis.
Une ville résidentielle et verte.
A une quinzaine de kilomètres de Paris, desservie par le RER, proche de l’autoroute, labellisée quatre fleurs grâce à l’aqueduc de la Dhuys, une coulée verte destinée aux piétons et aux cyclistes, à l’arboretum du bois de l’Etoile, aux étangs de Maison-Rouge et au lac de Maison-Blanche, Gagny abrite un parc immobilier composé à 48% de maisons individuelles, au sein de quartiers hétérogènes qui correspondent peu ou prou à l’histoire de la ville avec le centre ancien et ses constructions de meulières, les secteurs pavillonnaires ou les grands ensembles.