Franconville
Connue depuis le IXe siècle, Franconville était au XIIIe siècle une paroisse de 150 habitants environ, dotée d’une maladrerie, que se disputaient la maison de Montmorency et l’abbaye de Saint-Denis. Vassale des ducs de Montmorency, la seigneurie de Franconville entra par alliance dans la famille d’O au XVe siècle dont le descendant, Jacques d’O obtint l’érection en marquisat du domaine par lettres patentes de Louis XIII, avant de la revendre à son cousin, seigneur de Villiers.
Une ville d’étape.
Passage obligé sur la route de la Normandie, Franconville eut à subir guerre de Cent Ans, guerres de Religion puis Fronde qui divisèrent par deux sa population. Mais profita de cette situation géographique pour percevoir un péage sur les marchandises en transit vers Rouen, avant de devenir une ville étape, relais de poste aux nombreuses auberges. Un lieu qui se mua en villégiature pour des bourgeois et autres notables qui y établirent leurs maisons de plaisance dès le XVIIe siècle, abritant par ailleurs l’un des tout premiers établissements de charité de l’histoire des sœurs de Saint-Vincent de Paul.
Une forte croissance démographique.
Brièvement rebaptisée Franconville-la-Libre à la Révolution, elle comptait alors un peu plus de mille habitants, devenant de plus en plus résidentielle tout au long du XVIIIe siècle, un phénomène qui fut accentué au siècle suivant par l’arrivée du chemin de fer, et l’implantation d’une briqueterie, bien qu’elle restât agricole pour l’essentiel avec vignes et vergers. Son lotissement pavillonnaire s’amplifia jusqu’à la fin de la guerre quand la politique des grands ensembles entraîna une très forte croissance démographique et une urbanisation accélérée. Aujourd’hui, tertiaire à 85%, elle abrite plusieurs zones d’activités, commerciales pour la plupart.
Riche de ses espaces verts.
A une quinzaine de kilomètres de Paris, desservie par le train, le RER et l’autoroute, Franconville présente plus de deux cents hectares d’espaces verts avec de multiples parcs et jardins, abritant également sur son territoire une partie des 450 hectares du bois de la Butte de Cormeilles. Et offre par ailleurs aux Franconvillois de multiples équipements avec des établissements scolaires jusqu’au lycée, une école de musique, salles de spectacles et théâtre, un cinéma, sans compter les installations sportives dont une patinoire, une piscine, et une dizaine de gymnases.
Un habitat hétérogène.
Fière de la plantation du premier arbre de la liberté français, quelques années avant la Révolution, par Camille d’Albon, Franconville est une ville jeune, proche de la forêt de Montmorency, et dispose d’un parc immobilier composé à 27% de maisons individuelles où se côtoient l’architecture des années 1970 de son centre-ville, les quartiers pavillonnaires et grands ensembles d’après-guerre, mais aussi quelques belles villas anciennes.