Fouras
Mais la chute de l’Empire et les invasions barbares conduisirent à la désertification des lieux tandis que la christianisation s’implantait avec notamment la fondation d’un monastère au début du IXe siècle qui fut incendié lors des invasions normandes. Dotée d’un château construit sur une hauteur proche de la Charente, Fouras dépendait de La Rochelle, son église et une bonne partie du territoire détenues par l’abbaye de Saint-Maixent.
Une forteresse d’Etat.
Située à la limite des terres anglaises et françaises, dépendante de la couronne de France depuis Philippe le Bel, Fouras profita de sa situation à l’embouchure de la Charente et connut un essor économique grâce aux péages des marchandises en transit. Dévastée par la guerre de Cent Ans, le ville se reconstruisit mais subit alors les affres des guerres de Religion. Au XVIIe siècle, Louis XIII assiégea La Rochelle et en démantela les fortifications, conservant celles de Fouras pour servir de base royale et de forteresse d’Etat.
Une ville d’histoire.
Par la suite, Fouras bénéficia de la création de l’arsenal de Rochefort, pièce maîtresse d’un grand système défensif sur le littoral, conduisant au renforcement de toutes les places fortes environnantes tout au long des XVIIe et XVIIIe siècles. A la Révolution, la cité charentaise devenue ville de garnison comptait 600 habitants environ et connut une page de l’histoire de France quand Napoléon, à la chute de l’Empire, y passa sa dernière nuit sur le continent avant de s’embarquer pour l’île d’Aix et se rendre aux Anglais.
Un lieu de villégiature.
Si au début du XIXe siècle Fouras ne comptait que deux ou trois hameaux et moins de 800 habitants, la vogue des bains de mer allait assurer le développement économique et démographique de la région. Des plages furent aménagées, un casino construit, tandis que les résidences de villégiature s’y multipliaient, alimentées par l’arrivée du chemin de fer puis par le port de La Fumée. Aujourd’hui, ostréiculture, mytiliculture et tourisme assurent l’essentiel de l’économie fourasine.
Patrimoniale et touristique.
Principal embarcadère pour l’île d’Aix mais aussi pour des croisières, Fouras recèle un important patrimoine architectural avec la redoute de l’Aiguille du XVIIe siècle, les forts Enet, La Pointe dit Vasou, de Fouras dit de Vauban du XVe siècle qui abrite aujourd’hui un musée de l’histoire de la ville. Et met à la disposition des Fourasins un casino situé en face du fort Boyard, trois ports de plaisance, un cinéma, une école de voile et un cercle nautique ainsi que de nombreuses installations sportives.
Un habitat singulier.
A une quinzaine de kilomètres de Rochefort, à 25 de La Rochelle, entre Nantes et Bordeaux, Fouras abrite 4 km de plage et un parc immobilier composé à 51% de résidences secondaires et à 91% de maisons individuelles où se mêlent lotissements de la fin du XXe siècle, architecture de bord de mer de la seconde moitié du XIXe siècle, centre historique et rénovations urbaines au sein d’une ville résidentielle et touristique.
