Etretat
...probablement dévasté par les invasions franques puis normandes, dont la christianisation est avérée au Xe siècle environ avec la construction de la chapelle Saint-Valery. Dépendante du duché de Normandie, mais son territoire divisé en fiefs appartenant à plusieurs monastères, Etretat construisit son église au XIIe siècle grâce aux fonds de l’abbaye de Fécamp dont elle dépendait pour la plus grande part, et comptait un bon millier d’habitants au siècle suivant, un nombre qui ne fit que diminuer jusqu’au XVIIIe siècle.
Une station balnéaire.
Au XIIIe siècle, la Normandie revint à la couronne de France. Etretat, devenue prévôté royale, prospéra au fil du temps grâce à ses pêches mais aussi à ses coquillages et crustacés, et même à ses parcs à huîtres destinées à la population parisienne. Le XIXe siècle marqua le désenclavement de la cité normande grâce à la construction de routes, notamment celles de Fécamp et du Havre, qui put profiter de la vogue des bains de mer, accueillant sur son territoire de nombreux étrangers qui y construisirent de belles demeures, bientôt rejointes par un casino et un établissement thermal.
Une ville très prisée.
Très appréciée des notables, bourgeois et artistes parisiens, parmi lesquels Maurice Leblanc, Maupassant, Monet, Courbet, Gide, Etretat vit se multiplier manoirs et villas luxueuses dans une ville qui comptait au milieu du XIXe siècle 1500 habitants environ. Avant que l’entre-deux-guerres ne marque l’arrivée des bénéficiaires des congés payés, prémices d’un tourisme de masse qui se substitua à ces privilégiés. Cependant, la Seconde Guerre mondiale et l’occupation allemande soucieuse de prévenir tout débarquement, mutilèrent en profondeur l’habitat étretatais mais aussi la chapelle et le casino.
Un patrimoine naturel et historique.
Dotée d’une économie tertiaire pour l’essentiel, grâce au tourisme, Etretat a su conserver un patrimoine naturel et historique avec les falaises, les arches et l’Aiguille, la plage de galets, mais aussi l’église Notre-Dame du XIIe siècle à l’aspect si proche de l’abbaye de Fécamp, le Clos Lupin résidence de Maurice Leblanc, le château les Aygues du XIXe siècle où séjournèrent Offenbach et Dumas. Sans compter ses multiples équipements touristiques avec casino, golf de 18 trous, école de voile, ou encore le parc de loisirs des Roches.
Modernisation et rénovations.
Réputée mondialement pour ses falaises de cent mètres de haut sur la côte d’Albâtre, Etretat est une ville en pleine mutation qui se modernise avec, notamment, l’enfouissement des câbles électriques et téléphoniques, la réhabilitation du réseau d’assainissement mais aussi la construction de logements communaux, la rénovation de l’habitat sur la façade maritime et sur la digue. Et abrite un parc immobilier composé à 40% de résidences secondaires et à 61% de maisons individuelles.