Épernay
A la chute de l’Empire, les invasions barbares se succédèrent jusqu’à la conquête des lieux par les Francs. Au Ve siècle, Sparnacum était déjà un bourg d’une certaine importance, doté d’un château, quand il fut cédé à Saint Rémi, évêque de Reims, celui qui convertit Clovis au christianisme en le baptisant.
Un lieu de villégiature.
Devenu résidence de villégiature pour les archevêques de Reims, le château d’Epernay fut fortifié, agrégeant autour de lui maisons paysannes, commerces et artisans, des tanneurs pour l’essentiel. Conquise et pillée à plusieurs reprises avant de connaître l’invasion normande, Epernay devint vassales des comtes de Champagne avant d’être rattachée à la France à la fin du XIIIe siècle suite au mariage de Jeanne Ire de Navarre à Philippe le Bel. Incendiée par François Ier qui craignait qu’elle servît de camp retranché à Charles-Quint, la cité champenoise dut se reconstruire.
Une ville d’histoire.
Au XVIe siècle, au cœur des guerres de Religion, Epernay fut l’objet de nombreux sièges et combats. Au siècle suivant, le domaine fut cédé au duc de Bouillon et joint à Château-Thierry pour former un duché, bénéficiant enfin d’une période de paix et de croissance. Traversée par Louis XVI et Marie-Antoinette après leur fuite à Varennes, visitée par Napoléon en 1814 mais dévastée par les Coalisés à la chute de l’Empire, la commune s’urbanisa au XIXe siècle avant de connaître l’occupation prussienne de 1870 puis les destructions des deux guerres mondiales.
Tourisme et vignobles.
Territoire de vignobles depuis toujours, réputée pour l’excellence de son champagne conservé dans de vastes caves de craie, Epernay commerçait sous l’Ancien Régime le vin bien sûr, mais aussi les céréales, les huiles, le bétail, sans compter l’exploitation de carrières d’argile. Siège des plus prestigieuses maisons de champagne depuis le XVIIIe siècle, elle est restée aujourd’hui une ville de vignerons et d’entreprises liées à cette activité.
La capitale du champagne.
Au cœur de 30 000 hectares de vignes, réputée pour ses caves qui s’étendent sur des dizaines de kilomètres de galeries crayeuses, Epernay a perdu une bonne partie de son patrimoine au cours des deux dernières guerres mais reste fière du portail Saint-Martin du XVIe siècle classé aux Monuments Historiques tout comme le château Perrier du XIXe siècle, ou du théâtre Gabrielle-Dorziat. Et offre aux Sparnaciens tous les équipements d’une grande ville régionale avec, notamment, hôpital, lycée, théâtre, cinéma multiplexe, et de multiples installations sportives.
Un immobilier résidentiel.
Desservie par l’autoroute et par le train, à une trentaine de kilomètres de Reims ou de Châlons-en-Champagne, à 140 km de Paris, Epernay rénove son quartier Saint-Thibaut en centre-ville ou celui de Bernon avec habitat, commerces et services. Et abrite un parc immobilier composé à 38% de maisons individuelles où se côtoient immeubles des Trente Glorieuses, hôtels particuliers ou belles demeures des grands négociants, et constructions récentes.