Eaubonne
...le site d’Eaubonne n’abritait que quelques maisons dispersées. Au VIIe siècle, le domaine fut cédé par Dagobert à l’abbaye de Saint-Denis, pour être ensuite divisé en fiefs vassaux des Montmorency. Baptisé à l’origine Aquaputa (puter, en latin, signifie pourri, fétide) en raison de son territoire marécageux, le petit bourg opta au XIIe siècle pour Aquabona, jugé moins péjoratif. Faiblement peuplée entre marais et massifs forestiers, dans une région pourtant largement agricole, Eaubonne fut achetée par Joseph-Florent de Mézières au XVIIIe siècle.
Un territoire de grands domaines.
Urbanisée, dotée d’un château, Eaubonne attira nobles et grands bourgeois qui s’y firent construire des maisons de plaisance. Notamment madame d’Houdetot à laquelle Jean-Jacques Rousseau, follement épris, rendra de nombreuses visites platoniques. A la Révolution, Eaubonne comptait entre deux et trois cents habitants, devenue un territoire de grands domaines abritant quelques fermiers et vignerons, artisans et meuniers aussi. Ne souffrant nullement de la chute de la monarchie, elle se modernisa tout au long du XIXe siècle.
Une forte urbanisation.
Eaubonne vit alors sa population drastiquement augmenter, passant de deux cents à près de mille en moins d’un siècle, sur un territoire scindé par la ligne de chemin de fer, composé en grande partie de maisons de campagne, de champs céréaliers et d’arbres fruitiers. N’ayant pas profité de la révolution industrielle, la ville présente aujourd’hui une économie tertiaire pour l’essentiel, soutenue par ses deux zones artisanales et la communauté de communes Val-et-Forêt.
La ville aux quinze châteaux
Eeaubonne a su conserver une bonne partie de son patrimoine architectural en dépit des destructions de l’époque révolutionnaire, avec de nombreux châteaux et hôtels particuliers, l’église Sainte-Marie du XIIe siècle, l’hôtel de Mézières ou le château de la Chesnaie du XVIIIe siècle classés aux Monuments Historiques, le château du Clos de l’Olive aujourd’hui Conservatoire, la maison de Paul Eluard. Par ailleurs, elle offre aux Eaubonnais de nombreux équipements publics avec, notamment, des établissements scolaires jusqu’au lycée, un hôpital, un conservatoire, et plusieurs complexes sportifs.
Une architecture urbaine diversifiée.
Desservie par l’autoroute et le RER, au cœur de la vallée de Montmorency, à une quinzaine de kilomètres de Paris, dotée d’une trentaine d’hectares d’espaces verts, Eaubonne abrite un parc immobilier à l’architecture diversifiée, composé à 43% de maisons individuelles dont la moitié date de l’après-guerre, où se côtoient immeubles collectifs des années 1930, pavillons de meulières, hôtels particuliers et constructions récentes.