Dunkerque
...expliquant dès lors son nom (Duinkerke en flamand). Un bourg qui s’étendit grâce à ses activités portuaires, ceint d’une muraille dès le Xe siècle, bénéficiant de privilèges et d’exemptions de taxes qui soutinrent sa croissance. Autonome, changeant de seigneur à plusieurs reprises, Dunkerque vit dès le XIIIe siècle son port agrandi, un hôpital et un beffroi construits, mais fut victime des guerres de Flandre, saccagée tout à tour par les Anglais et les Français, assiégée par les Espagnols, les Autrichiens, les Bourguignons.
Maîtres des mers.
De ces luttes interminables, les Dunkerquois apprirent la maîtrise des mers, entreprirent la guerre de course qui consistait à piller les bateaux de commerce ennemis, donnant naissance à des générations de corsaires dont Jean Bart reste le plus illustre. Des activités qui enrichirent la ville devenue bourgeoise, finalement rattachée à la France sous le règne de Louis XIV, pour devenir l’une des grandes places fortes et l’un des meilleurs ports du royaume. Assiégée, soumise au blocus récurrent des Anglais, Dunkerque connut pourtant une période d’accalmie au XVIIIe siècle et poursuivit sa croissance. Souffrant peu de la Révolution, divisée au XIXe siècle en trois secteurs, port, citadelle et ville basse, la cité nordique connut de lourdes destructions au cours des deux guerres mondiales.
Premier port français de la Mer du Nord.
Dès la fin du XIVe siècle, Dunkerque devint un grand port de commerce international, et commerçait avec l’Angleterre, la Hollande, l’Allemagne, exportant produits agricoles, pêche et bétail, important bière, vins, fer et bois des pays du Nord. Au XVIe siècle, les Dunkerquois étaient pêcheurs, surtout de harengs, mais aussi commerçants jusque dans la Baltique avec les Russes. Au milieu du XIXe siècle, Dunkerque était devenue une ville de pêche à la morue et à la baleine, de commerce d’alcools et de produits venus des colonies et comptait près de vingt-cinq mille habitants. Aujourd’hui, premier port français de la Mer du Nord, la cité de Jean Bart mêle activités industrielles, touristiques et universitaires.
Cultures et traditions.
Premier pôle énergétique européen, située à moins de trois cents kilomètres de cinq capitales européennes, Dunkerque bénéficie d’une exceptionnelle desserte ferroviaire TGV, autoroutière mais aussi fluviale grâce au canal Dunkerque-Escaut. Fiers de leur patrimoine avec, entre autres, la tour du Leughenaer du XVe siècle, l’église Saint-Eloi, le beffroi du XVe siècle classé au patrimoine mondial de l’Unesco, mais aussi de leur carnaval, les Dunkerquois profitent de la rénovation de leur cité avec l’établissement d’écoquartier, l’urbanisation de friches industrielles, et d’une pléthore d’équipements publics à vocation sportive, universitaire, culturelle.
Une hétérogénéité rare.
Largement reconstruite après-guerre, Dunkerque a su respecter ville ancienne et architecture moderne, et souhaite aujourd’hui se diversifier au-delà de son image industrielle. Réhabilitation de l’habitat, rénovation des grands ensembles, centre-ville commerçant et port de plaisance, station balnéaire, la cité du nord présente, à une heure et demie de Paris ou de Bruxelles, une diversification rare dans un parc immobilier composé à 41% de maisons individuelles.