Dreux

Par la suite, le comté de Dreux fut donné en apanage à Robert, frère de Louis VII, dont la famille resta suzeraine pendant près de deux siècles et demi, avant de revenir à la couronne au dernier quart du XIV^e siècle, sous Charles V. Ce qui n’empêcha pas la ville de connaître de nombreux sièges, notamment des Anglais qui l’occupèrent une quinzaine d’années durant, alors que le fief dépendait de la maison d’Albret.

Une ville très convoitée.

Une seigneurie qui changea de mains à de nombreuses reprises non sans avoir subi les soubresauts des luttes contre le duché de Normandie dont il constituait la frontière française. De la même façon, les conflits entre Armagnacs et Bourguignons puis les guerres de Religion n’épargnèrent pas Dreux qui fut assiégée sans succès en février 1590 par Henri IV qui cependant y revint trois ans plus tard pour cette fois investir la place et la démanteler. Pourtant, à chaque fois, la ville sut se relever et recouvrer la richesse que lui valait sa situation géographique idéale pour commercer.

Un nouvel essor industriel.

Au XIX^e siècle, un des chefs-lieux de sous-préfecture de l’Eure-et-Loir, Dreux abritait quelque 6300 habitants qui tirèrent parti de la révolution industrielle avec fonderies et métallurgie, teintureries et tanneries, des fabriques de serges ou l’imprimerie sans compter les produits agricoles et d’élevage. Après avoir subi l’occupation allemande au cours de la Seconde Guerre mondiale, Dreux bénéficia d’un nouvel essor au cours des Trente Glorieuses, voyant sa population doubler pendant cette même période. Aujourd’hui, la région drouaise demeure une zone d’influence économique grâce à une industrie pharmaceutique dynamique et deux vastes parcs d’activités.

Capitale du Drouais.

Dreux a su conserver les traces de sa longue histoire parmi lesquelles la chapelle royale qui abrite le tombeau de Louis-Philippe, les murailles et tours rondes vestiges de son château médiéval, la chapelle de l’Hôtel-Dieu du XII^e siècle reconstruite au début du XVII^e siècle à l’instar de l’église Saint-Pierre classée aux Monuments historiques qui, à elle seule, mérite une visite dans la capitale de l’ancienne province. Par ailleurs, les Drouais organisent toute l’année de multiples manifestations culturelles et bénéficient d’un musée qui retrace le destin de la ville, d’une maison des arts dans l’hôtel de Montulé du XVI^e siècle, d’un théâtre et d’un centre d’art contemporain sans omettre tous les équipements sportifs d’une grande agglomération dont une base nautique sur le lac d’Ecluzelles.

Une commune qui se modernise.

Idéalement située entre les régions Centre, Normandie et Île-de-France, à moins d’une heure de Paris, parfaitement desservie par la route et le train, Dreux harmonise une vie culturelle et touristique, un bassin d’emplois et un environnement rural. En outre, la municipalité mène depuis plus de vingt ans une politique de réhabilitation urbaine, rénovant ses quartiers pour les moderniser avec notamment le projet d’un écoquartier sur 8 hectares, ou encore la destruction d’immeubles afin de reconstruire des pavillons. La commune présente ainsi un immobilier hétérogène dont 42% de maisons individuelles, avec un centre-ville où commerces, rues piétonnes et bâtisses à pans de bois offrent une physionomie singulière.