Draveil
Des peuples colonisés par les Romains qui désenclavèrent la région grâce à la construction de routes, permettant ainsi l’essor de nombreux hameaux gaulois dont celui de Dravernum. Au VIIe siècle, partie du domaine royal, le site de Draveil fut cédé par Dagobert 1er à la basilique Saint-Pierre-Saint-Paul de Paris qui y aurait transporté le corps de Sainte Geneviève lors des invasions normandes du IXe siècle. Un domaine divisé en fiefs à l’époque féodale, aussi bien laïcs qu’ecclésiastiques comme la ferme de Champrosay, dépendante de l’hôtel-Dieu de Paris qu’elle alimentait en produits grâce à son port fluvial, ou comme l’abbaye royale de Saint-Louis de Poissy.
Une destination de villégiature.
Bordée par la Seine sur près de 7 km, le village connut tout au long de son histoire des crues à répétition, et souffrit des exactions anglaises au cours de la guerre de Cent Ans, des luttes entre Armagnacs et Bourguignons puis des guerres de Religion qui laissèrent le pays exsangue, et les paysans en proie à la famine et aux épidémies. Mais au XVIIIe siècle, Draveil devint une destination de villégiature pour les riches Parisiens alors que le domaine était revendu à Marin de La Haye qui y bâtit un château avant que la Révolution ne disperse biens aristocrates et ecclésiastiques.
Appréciée par les artistes.
En dépit de l’arrivée du chemin de fer, Draveil demeura un bourg rural et agricole et n’accueillit son premier lotissement qu’à la fin du XIXe siècle, renouant avec la prospérité grâce à l’exploitation de sable et de graviers nécessaires aux travaux de Haussmann et à la construction du métro parisien, des matériaux acheminés par péniche jusqu’à la capitale grâce à l’embarcadère du Port aux Cerises. Draveil connut alors un nouvel attrait de la part de bourgeois et d’artistes qui y séjournèrent ou s’y firent construire de belles demeures parmi lesquels Alphonse Daudet, Eugène Delacroix, Nadar ou encore Edmond de Goncourt.
Une commune résidentielle.
Le tournant du XXe siècle marqua la fin des vignobles à cause du phylloxéra alors qu’apparaissaient les premières luttes ouvrières qui furent violemment réprimées. Draveil poursuivit cependant son lotissement avec cités-jardins, pavillons et petits immeubles collectifs avant que la nécessité de la reconstruction d’après-guerre et les Trente Glorieuses ne conduisent à une explosion démographique et à la construction de grands ensembles et de nouveaux quartiers, faisant de la commune francilienne une ville résidentielle à quelques encablures des bassins d’emplois de l’aéroport d’Orly ou de Rungis.
Un réel patrimoine architectural.
Draveil a su préserver un remarquable patrimoine architectural avec le château de Villiers dont les pavillons d’entrée datent du début du XVIIe siècle, de nombreux manoirs et maisons bourgeoises parmi lesquels les châteaux des Bergerie, du Gué de la Folie, des Sables ou encore la demeure d’Alphonse Daudet. Et met par ailleurs à la disposition des Draveillois des établissements scolaires jusqu’au lycée, un conservatoire de musique, de danse et d’art dramatique, un théâtre et un cinéma, un centre hospitalier, sans omettre les multiples installations sportives dont un port de plaisance et un centre nautique.
Entre forêt et plans d’eau.
A une vingtaine de kilomètres des portes de Paris, à moins de 10 km de l’aéroport d’Orly, desservie par les trois gares des communes voisines, Draveil présente un cadre verdoyant grâce aux 2500 hectares de la forêt de Sénart, aux berges aménagées de la Seine ou à la base de loisirs sur 175 hectares avec les étangs Laveyssière et des Mousseaux. Et abrite un parc immobilier composé à 53% de maisons individuelles où se mêlent les maisons du XIXe siècle du centre-ville, les quartiers pavillonnaires et les grands ensembles.