Dole
...un castrum autour duquel s’étaient formés quelques hameaux. Alors que la Franche-Comté faisait partie du Saint-Empire romain germanique, Dole, possession des comtes de Bourgogne, devint au XIIe siècle une ville autonome, commerçante, ceinte de murailles, dotée d’un pont de pierre qui lui assurait des péages des marchandises en transit. Bénéficiant dès le XIIIe siècle d’une charte de commune qui lui assurait une réelle liberté d’administration et économique, la cité jurassienne attira des ordres religieux qui y implantèrent de nombreux monastères.
Capitale de la Bourgogne
Au fil des successions et donations, Dole devint à la fin du XIVe siècle, la capitale du comté de Bourgogne, siège d’une université et d’une faculté de théologie au siècle suivant. Détruite et incendiée par les Français, Dole recouvra la croissance sous Charles Quint qui en fit une place forte. A nouveau affamée par les sièges français, elle fut finalement rattachée à la couronne par Louis XIV, marquant dès lors le déclin de la ville qui y perdit, notamment, son parlement au profit de Besançon, son université, puis ses fortifications. Occupée par les Prussiens en 1870, Dole profita néanmoins de la révolution industrielle et vit de nouveaux quartiers ouvriers se construire. Mais souffrit de la crise mondiale de 1929 puis des bombardements et de l’occupation nazie.
Ville de commerce et de manufactures.
Au milieu du XIXe siècle, la sous-préfecture du Jura abritait tribunaux de première instance et de commerce, un collège, et comptait un peu plus de dix mille habitants. Profitant d’une économie de manufactures avec textile et élevage de vers à soie, tuiles, poterie, brasseries, scieries et forges ; et de commerce avec alcools et vinaigre, bois et charbon, agroalimentaire et fer. Aujourd’hui, son bassin d’emplois demeure essentiellement administratif et tertiaire avec santé, transports, commerces, et encore quelques industries chimiques, agroalimentaires, électriques, au sein d’un réseau de PME-PMI.
Une cité bien desservie.
A mi-chemin entre Besançon et Dijon, bien desservie par des accès autoroutiers et ferroviaires avec le TGV, la patrie de Pasteur est labellisée ville d’Art et d’Histoire, abritant notamment un hôtel-Dieu du XVIIe siècle, la collégiale Notre-Dame, plusieurs couvents, un collège du XVIIe siècle, les vestiges des fortifications. Et offre aux Dolois des espaces culturels avec un conservatoire de musique et de danse, une antenne de l’université de Franche-Comté ouverte à tous, un musée des Beaux-arts et le musée Pasteur dans la maison natale du scientifique, sans compter les nombreux équipements publics avec aquaparc sur 3 hectares, stades, complexe sportif, base nautique d’aviron, gymnases, tennis, port fluvial, et des structures scolaires jusqu’au lycée.
Un habitat hétérogène.
Entre Bourgogne et Franche-Comté, la sous-préfecture du Jura revalorise ses anciennes friches industrielles au profit de l’habitat et des espaces verts. Dans un parc immobilier composé à 41% de maisons individuelles, qui mêle dans un secteur sauvegardé aux rues piétonnes hôtels particuliers inscrits aux Monuments Historiques, petites rues avec maisons du XVe au XVIIIe siècles, ancien quartier des tanneurs, mais aussi maisons de ville au prix abordable ou ensembles collectifs en périphérie.