Déville-lès-Rouen
...économique et démographique jusqu’aux invasions barbares. Siège d’un évêché qui possédait les terres de Déville et le manoir qui servit de résidence ecclésiale au fil des siècles, Rouen mais aussi sa région, furent conquises par les Normands qui créèrent de facto le duché de Normandie, rattaché une première fois au royaume de France au début du XIIIe siècle avant de tomber aux mains des Anglais.
Un travail de moines.
Epoque qui vit la construction de l’église paroissiale de Déville dédiée à Saint-Pierre, du manoir de la famille du Hamel mais aussi d’un moulin. Une région qui revint définitivement à la couronne de France au milieu du XVe siècle, ce qui permit son essor, soutenu par l’implantation de nombreux monastères. Des moines qui défrichèrent le territoire forestier et marécageux de Déville, assistés de bûcherons qui constituèrent des hameaux ici ou là. Mais les guerres de Religion allaient entraîner l’abandon de la résidence des archevêques et, corollaire, le déclin de l’endroit.
Une ville industrieuse.
Mais Déville connut un nouvel essor, destination curative et de pèlerinage grâce à ses sources ferrugineuses dont celle de Saint-Siméon, fière d’avoir accueilli Voltaire, Napoléon ou Louis-Philippe. Au XVIIIe siècle fut implantée une manufacture royale de plomb, bientôt rejointe par des usines chimiques, de textile surtout, qui assurèrent son développement deux siècles durant. En 1894, afin d’éviter toute confusion, la commune se rebaptisa Déville-lès-Rouen puis connut les bombardements de la Seconde Guerre mondiale et le déclin de l’industrie textile du XXe siècle.
Une économie soutenue.
Aux XVIIIe et XIXe siècles, l’économie dévilloise reposait sur la métallurgie, le textile, les moulins, des activités qui tiraient parti de l’eau vive du Cailly et de la Clairette. Des manufactures qui se multiplièrent autour de la gare avec l’arrivée du chemin de fer, alors que la commune comptait 2500 habitants. Aujourd’hui, membre de la communauté d’agglomération Rouen-Elbeuf-Austreberthe qui soutient son développement, Déville abrite la zone d’activités du Grand Aulnay, la pépinière d’entreprises Seine Créapolis, et quelque 70 PME-PMI.
La patrie de Pierre Bérégovoy.
Commune de naissance du Premier ministre Pierre Bérégovoy mais aussi lieu de villégiature pour Gustave Flaubert qui y passait ses vacances scolaires, Déville a su conserver son église Saint-Pierre du XIIIe siècle restaurée à plusieurs reprises et la fontaine de dévotion médiévale Saint-Siméon. Et met à la disposition des Dévillois des établissements scolaires jusqu’au lycée, une médiathèque, une école municipale de musique, de danse et d’art dramatique, un centre culturel mais aussi stades, gymnases, piscine, et salles de sports polyvalentes.
Un habitat attractif.
A quelques kilomètres de Rouen dont elle profite des infrastructures, labellisée deux fleurs et fière des berges aménagées du Cailly, Déville-lès-Rouen présente un parc immobilier composé à 43% de maisons individuelles où se mêlent constructions récentes, maisons de ville du XVIIIe siècle et quartiers pavillonnaires avec jardin.
