Deauville
Quand quelques hommes décidés, sous la houlette du Duc de Morny, demi-frère de Napoléon III, envisagèrent un pendant à Trouville, fort à la mode depuis le début du siècle grâce à l’engouement des bains de mer. Sur des marais et des garennes, entre mer et campagne, Deauville sortit de terre en quelques années seulement, assurant son succès par sa liaison ferroviaire vers Paris. Grâce à un plan architectural très bien étudié, inspiré des principes haussmanniens, la ville s’étendit rapidement autour d’un hippodrome, avec de nombreux bâtiments de styles très divers, reflétant les goûts de l’époque.
De nombreux équipements publics.
Si la chute du Second Empire allait freiner la formidable expansion de Deauville, la Belle Epoque allait relancer son succès avec la construction d’un casino et d’hôtels de luxe qui attirèrent tout ce que le pays comptait d’artistes et d’intellectuel,s mais aussi de riches bourgeois et autres aristocrates. Ce que confirma l’entre-deux-guerres avec l’installation d’un aéroport, d’un golf, assurant définitivement le succès de la ville normande. Mais il fallait faire vivre la cité tout l’année et pas seulement pendant les périodes estivales.
Tournée vers le service.
Aussi, dès le milieu du XXe siècle, équipements publics et constructions s’enchaînèrent avec notamment une piscine olympique, un centre de thalassothérapie, puis la création de plusieurs événements artistiques et culturels dont un festival cinématographique. Mais Deauville voulut également encourager le tourisme d’affaires et créa à cet effet un centre international qui accueille manifestations privées ou publiques. Expliquant dès lors que l’activité économique de la ville soit presque exclusivement tournée vers les services, entre casino et cliniques hospitalières, commerces et hôtellerie, sans compter la filière équine très développée à Deauville.
Un fort taux de résidences secondaires.
Aujourd’hui, après plus de cent cinquante ans d’existence, Deauville ne cesse de valoriser ses atouts, réaménageant la presqu’île de la Touques pour mettre en exergue la façade maritime de la cité. Son parc immobilier est, par nature, très diversifié entre les somptuaires villas du XIXe siècle, les délires architecturaux des grands de ce monde au fil des décennies, mais aussi l’habitat plus modeste des nombreux prestataires de service réunis dans un quartier commerçant où pavillons modestes et petits immeubles se côtoient. Cité de villégiature, Deauville comporte évidemment deux fois plus de résidences secondaires ou occasionnelles que principales, avec un quart de maisons individuelles. Car sa proximité de la capitale, à moins de deux heures, en fait le lieu idéal pour les Parisiens en veine de plaisirs balnéaires, ce qui tend à hausser le prix au mètre carré, que ce soit en locatif ou à l’achat même si la périphérie offre des solutions attractives.
En savoir plus sur "la villa néo normande"