Cruseilles
Une région qui connut les invasions successives des Burgondes, des Goths et autres Francs. Si villa Crusilliae exista certainement tout au long du premier millénaire, on n’en trouve trace dans l’Histoire qu’au XIIIe siècle quand elle acquit franchises et exemptions de taxes accordées par l’évêque de Langres, seigneur du lieu.
Entre Lac Léman et lac d’Annecy.
Un territoire soumis à des luttes de pouvoir récurrentes entre les bourgeois cruseillois et les moines de l’abbaye de Pomiers qui avaient défriché l’endroit depuis le XIIe siècle. Sur la route de Genève à Annecy, les comtes de Genevois dont dépendait alors Cruseilles fortifièrent ce passage obligé en bâtissant un château fort, dont ils firent leur résidence régulière. Autour d’une chapelle bâtie au milieu du XVe siècle s’implanta une petite bourgeoisie qui tirait bénéfice des foires et des bains des sources soufrées, mais aussi du commerce engendré par la situation géographique de la ville.
Un incendie fatal.
Une croissance mise à mal par un incendie qui réduisit en cendres la ville en 1532, forçant à l’exode une bonne partie de ses habitants. Un déclin renforcé par les guerres entre Catholiques français et Protestants helvètes mais aussi par le déplacement de la capitale savoyarde de Chambéry vers Turin. Brièvement rattachée à la France révolutionnaire jusqu’en 1815, Cruseilles, à l’instar de la Savoie, fut définitivement annexée en 1860 par Napoléon III.
Des produits du terroir.
Au début du XIXe siècle, Cruseilles comptait 1300 habitants environ qui subsistaient principalement du commerce, de l’élevage et de la vigne. Un vignoble qui ne résista pas à la grande épidémie de phylloxéra mais qui fut replanté à la fin du XXe siècle. Aujourd’hui, ville de tourisme, réputée pour ses produits du terroir, Cruseilles abrite un bassin d’emplois tertiaire pour l’essentiel, son développement soutenu par la communauté de communes du Pays de Cruseilles.
Un environnement privilégié.
Cruseilles a su préserver son patrimoine architectural avec l’église du XIIe siècle restaurée au XVIIIe siècle, le pont de la Caille du début du XIXe siècle inscrit aux Monuments Historiques, le château des Avenières du début du XXe siècle. Mais aussi son environnement grâce au lac des Dronières avec parc animalier et de loisirs, l’alpage de l’Iselet, sans compter les 150 km de sentiers balisés du Salève propices aux randonnées pédestres ou à VTT. Et met à la disposition des Cruseillois des établissements scolaires jusqu’au collège, un institut de mécanique aéronautique et automobile, une école de musique, un théâtre, sans compter les multiples installations sportives dont un centre nautique.
Les jardins de Haute-Savoie.
Au pied de la montagne du Salève, à 800 mètres d’altitude, à une vingtaine de kilomètres d’Annecy et à peine plus de Genève, Cruseilles présente une physionomie singulière entre bourg de vallée et village montagnard. Et abrite un parc immobilier composé à 6% de résidences secondaires et à 61% de maisons individuelles où se mêlent quartiers historiques et leurs maisons anciennes, secteurs pavillonnaires et constructions anciennes.