Crosne
...dans la paroisse de Villeneuve-saint-Georges, possession de l’abbaye de saint-Germain-des-Prés. Village de paysans et de vignerons, il intégra au XIIe siècle une seigneurie, édifia une église, un château, et devint un bourg à part entière. Bénéficiant d’exemptions de taxes, Crosne prospéra grâce à son agriculture de céréales, la pêche, la viticulture et passa de main en main au gré des ventes et des donations. Mais eut à souffrir des guerres de Religion et notamment des dévastations des Catholiques alors que son château de fort se voyait remplacé par un manoir.
Victime de la Fronde.
Au siècle suivant, Crosne accueillit Louis XIII à plusieurs reprises, et devint la victime collatérale des luttes de pouvoir lors de la Fronde. Au milieu du XVIIIe siècle, comptant moins de deux cents habitants, le village prit alors de l’ampleur à mesure que de riches Parisiens s’y faisaient construire des maisons de plaisance, y accédant aisément grâce à la navigation fluviale. Brièvement rattachée à Villeneuve-Saint-Georges à la Révolution, Crosne appartint au maréchal Berthier avant de voir son château démantelé.
Patrie d’un légume japonais.
Le XIXe siècle fut profitable à Crosne, une croissance soutenue par l’arrivée du chemin de fer, par la construction d’édifices publics et d’équipements, entraînant la création de nouveaux quartiers résidentiels et, de façon plus anecdotique, l’acclimatation d’un légume japonais qui prit le nom de la ville. Si la crise de phylloxéra mit un terme définitif à l’exploitation de la vigne, l’implantation industrielle et le développement de la gare de triage de Villeneuve-Saint-Georges permirent l’essor économique et démographique de la ville.
Une ville résidentielle.
Dans l’entre-deux-guerres, Crosne bénéficia du séjour de Parisiens en quête de calme et de verdure qui finirent par y construire de modestes cabanons, bientôt remplacés par des pavillons de meulières, avant de connaître la construction massive de logements d’après-guerre. Aujourd’hui, Crosne reste résidentielle dans son ensemble même si elle abrite la zone d’activités La Plaine Haute qui regroupe la plupart des quatre cents entreprises de la ville.
Un patrimoine historique.
Crosne a su préserver le patrimoine témoin de son histoire avec, notamment, l’église Notre-Dame de l’Assomption du XIIe siècle et son clocher du début du XVIe siècle, le moulin à eau du XVe siècle, le pavillon du Belvédère du XIXe siècle, le pont à trois arches du XVIIIe siècle. Et offre par ailleurs au Crosnois un centre hospitalier intercommunal, des établissements scolaires jusqu’au collège, une salle de spectacles, une maison des arts et un centre culturel, mais aussi gymnases, stade et tennis.
Un cadre de vie remarquable.
Desservie par le RER, à moins d’un quart d’heure d’Orly et à une vingtaine de kilomètres de Paris, Crosne abrite un parc immobilier composé à 46% de maisons individuelles où se côtoient lotissements pavillonnaires du début du XXe siècle, constructions récentes et maisons de meulières notamment dans le vieux village aux rues pittoresques, et autour d’une zone naturelle et paysagère d’une dizaine d’hectares.