Créteil
Autrefois appelée Vicus Christolius, il fut christianisé aux premiers siècles de notre ère, la légende racontant que Saint Aglibert et Saint Agoard y auraient été martyrisés et que leurs reliques auraient été conservées dans la crypte de l’église. Il semblerait également qu’au VIIe siècle, Clotaire aurait tenu une assemblée à Massolacum, le hameau de Mély qui dépendait alors de Créteil. Possession du chapitre de Notre-Dame de Paris dès le Xe siècle, doté d’une église au siècle suivant, le village accueillit Louis VII, ce qui indique qu’il était d’une importance certaine.
Une ville d’histoire.
Etendue le long de la grande route de Paris à Troyes, protégée par des remparts, Créteil abrita au XIVe siècle, dans le hameau du Buisson, la maison d’ Odette de Champdivers, maîtresse de Charles VI, qui lui donna une fille légitimée, Marguerite de Valois. Guerre de Cent Ans avec occupation anglaise et dévastations bourguignonnes, guerres de Religion et Fronde n’épargnèrent pas le village, pas plus que les crues récurrentes de la Marne, les épidémies ou les famines. Puis, au milieu du XVIe siècle, le cardinal du Belloy, archevêque de Paris, échangea sa seigneurie de Wissous contre celle de Créteil, y construisant un château résidence de l’archevêché.
L’exode des Cristoliens.
A partir du XVIIe siècle, Créteil s’urbanisa peu à peu, se lotit de maisons de plaisance, mais vit son château épiscopal revenir, à la Révolution, au maréchal Serrurier. Si la chute de l’Empire et les dévastations russes de 1815 mirent à mal la ville, qui ne comptait plus qu’un millier d’habitants, celle-ci connut au XIXe siècle un réel essor, voyant notables et artistes, dont Victor Hugo ou Cézanne, en apprécier la villégiature. Un port fut construit sur la Marne en 1840 mais la défaite de 1870 entraîna l’exode des Cristoliens qui se réfugièrent à Paris, laissant le bourg à la merci des Prussiens qui dévastèrent maisons et cultures.
La ville nouvelle.
Créteil se reconstruisit, abandonnant ses vignobles que le phylloxéra avait totalement détruits, perdant peu à peu son aspect rural, avec maraîchage et polycultures, au profit d’une industrialisation. Après-guerre, la création d’une ville nouvelle, dans les années 1970, changea drastiquement sa physionomie urbaine avec la construction de nouveaux quartiers, de grands ensembles mais également des équipements publics qu’imposait son statut de préfecture.
Une capitale départementale.
A 10 km du centre de Paris, desservie par l’autoroute, le RER et le métro parisien, Créteil n’a conservé de sa longue histoire que l’église Saint-Christophe du XIIe siècle, mais offre aux Cristoliens d’innombrables équipements dont une université et une faculté de médecine, deux centres hospitaliers, un conservatoire, des cinémas multiplexes, une base de loisirs autour d’un plan d’eau de 40 hectares, et toutes les installations culturelles ou sportives d’une capitale départementale.
Une architecture contemporaine.
Dotée d’une vingtaine de quartiers à l’architecture hétérogène, au sein de deux cents hectares d’espaces verts, Créteil présente un parc immobilier aux prix accessibles, composé à 8% de maisons individuelles où se côtoient grands ensembles, quartiers pavillonnaires du début du XXe siècle, mais aussi résidences de standing dans le centre historique ou sur les bords de Marne.