Courseulles-sur-Mer
Et il fallut attendre que les religieux s’y installent au VIIe siècle pour qu’elle reprenne vie, voyant la construction d’un château fort à Courtisigny, prémices du futur Courseulles, avant que les Normands ne s’y établissent, menant ainsi au duché de Normandie trois siècles plus tard.
Un village abandonné.
Ce fut au XIIe siècle que Courtisigny apparut dans l’Histoire lors d’une donation en faveur de l’abbaye d’Aunay. Petit village à proximité des puissantes villes de Bayeux et de Caen, rattachée à la couronne de France au XIIIe siècle à l’instar du duché de Normandie, il fut pris alternativement par les Anglais et les Français tout au long de la guerre de Cent Ans, conduisant à son abandon par les habitants comme bien d’autres villages normands à cette époque. Courseulles réapparut au XVIe siècle tandis que son château était transformé en maison de plaisance par le surintendant des Finances François d’O.
Les Canadiens de Juno Beach.
Au siècle suivant, pêches et parcs à huîtres permirent l’essor économique et démographique de Courseulles qui se dota, au XVIIIe siècle, d’une église dédiée à Saint-Germain. Mais la révocation de l’Edit de Nantes conduisit à l’exode des Protestants souvent investis dans le textile. Le XIXe siècle marqua pourtant l’essor du port, lieu de commerce et de déchargement des pêches. En juin 1944, les troupes canadiennes débarquèrent à Juno Beach sur la commune de Courseulles alors que le château d’O était incendié par les bombardements. En 1957, la ville se rebaptisa Courseulles-sur-Mer.
Un immense parc à huîtres.
Au premier quart du XIXe siècle, l’implantation d’un établissement de bains de mer sur l’île de Plaisance fit connaître le village sous le nom de Bains de Courseulles, qui comptait alors 1500 habitants environ. Mais son économie reposait pour l’essentiel sur le textile avec fabriques de tulle ou de dentelles, sur la pêche aux harengs et aux maquereaux, et sur l’immense parc à huîtres dont 6 millions de douzaines étaient envoyés à Paris chaque année. Aujourd’hui, Courseulles-sur-Mer est restée un port de pêche et de plaisance, mais aussi une station balnéaire.
Une ville d’histoire.
Courseulles-sur-Mer se veut également un lieu historique avec les vestiges du Mur de l’Atlantique sur les dunes de Juno Beach, le château de François d’O classé aux Monuments Historiques reconstruit à l’identique en 1950 après son incendie à la Révolution, l’église Saint-Germain du XVIIIe siècle, ou encore son musée municipal. Et offre aux Courseullais des établissements scolaires jusqu’au collège, une école de musique, un cinéma, mais aussi des écoles de voile ou de pêche en mer, un bowling, un centre équestre, une piscine d’eau de mer chauffée, et de nombreuses installations sportives.
Une station balnéaire familiale.
Desservie par le train et l’avion à Caen, à une vingtaine de kilomètres, Courseulles-sur-Mer abrite plus de 40 hectares d’espaces verts avec de grands parcs, sans compter ses deux kilomètres de plage. Et présente un parc immobilier composé à 55% de résidences secondaires et à 61% de maisons individuelles où se côtoient les constructions typiques du cœur historique, les immeubles anciens autour du port, mais aussi des quartiers pavillonnaires en périphérie et des constructions récentes.