Cormeilles-en-Parisis
Dotée d’une église du XIIe siècle, d’une enceinte et d’une tour qui furent détruites au cours de la guerre de Cent Ans afin qu’elles ne puissent servir de refuges aux Anglais, la petite ville subsistait de la culture de la vigne et des céréales, produisant par ailleurs de la farine grâce à ses moulins installés sur la Seine. Comptant moins de six cents habitants au XVe siècle, Cormeilles bâtit une nouvelle église autour de laquelle s’agrégèrent quelques maisons.
Un territoire amputé.
Bien que fortifiée, la ville supporta plus souvent qu’à son tour pillages et brigandages, freinant son essor, expliquant dès lors sa faible population à la Révolution, moins de 1400 habitants. Période pendant laquelle elle vit son territoire amputé en faveur de Franconville et de La Frette-sur-Seine tandis que ses édifices religieux étaient vendus au titre des biens nationaux avec toutes les possessions de l’abbaye de Saint-Denis. Occupée et pillée par les Prussiens en 1815, puis en 1870, Cormeilles accueillit un fort destiné à la défense de Paris tandis qu’elle s’urbanisait et se modernisait.
La capitale du plâtre.
Dotée d’exploitations plâtrières depuis le Moyen Age, Cormeilles abrita au XVIIIe siècle une usine et une carrière à ciel ouvert qui devinrent au siècle suivant le poumon économique de la ville, drainant l’arrivée de nombreux ouvriers et carriers. Au siècle suivant, le chemin de fer coupa la commune en deux, une partie demeurant agricole pour l’essentiel tandis que le bourg historique se développait avec belles demeures bourgeoises et résidences parisiennes. Puis le XXe siècle sonna le glas de la vigne au profit de la croissance industrielle de Paris.
Un patrimoine remarquable
Cormeilles-en-Parisis dispose d’un patrimoine intéressant avec, notamment, l’église Saint-Martin du XIIe siècle classée aux Monuments Historiques, le fort du XIXe siècle, le château Lamazière du début du XIXe siècle qui abrite aujourd’hui le musée du vieux Cormeilles, l’hôtel de la Prévôté du XVIe siècle, mais aussi les carrières de gypse et le musée du plâtre. Par ailleurs, les Cormeillais profitent d’établissements scolaires jusqu’au lycée, d’un théâtre-salle de spectacles, de multiples installations sportives mais aussi du parc départemental Schlumberger sur 8 hectares, et d’un massif boisé sur la butte du Parisis.
Un village près de Paris.
A une vingtaine de kilomètres de Paris, labellisée trois fleurs et dotée de 112 hectares de terrains arborés soient 13% du territoire de la commune, bien desservie par la route et le ferroviaire, la ville natale de Louis Daguerre, inventeur de la photographie, présente un parc immobilier composé à 62% de maisons individuelles mêlant quartiers pavillonnaires et logements collectifs de construction récente.
