Corbeil-Essonnes
...lors de l’implantation d’un monastère autour duquel s’agrégèrent quelques hameaux, bientôt victimes des invasions normandes, obligeant leurs habitants à reconstruire leur cité, cette fois au confluent de la Seine et de l’Essonne. Devenue comté aux temps féodaux, Corbeil entra dans le domaine royal au XIIe siècle et put se développer grâce à ses moulins et à ses vignobles, alimentant Paris grâce à son port fluvial sur la Seine en farine, vin, bois, dans des bateaux appelés corbillat ou corbillard, des embarcations qui servaient occasionnellement à débarrasser la capitale de ses victimes de la peste, induisant une autre acception du vocable qui perdure aujourd’hui encore.
Une économie florissante.
Les XIVe et XVe siècles furent difficiles pour Corbeil, prise et reprise par les Bourguignons et les Armagnacs, subissant famines et épidémies, conquise par les Protestants lors des guerres de Religion avant d’être dévastée par le duc de Parme venu soutenir les Catholiques. Il fallut attendre l’avènement de Henri IV pour qu’elle renoue avec la paix et la prospérité, grâce à ses activités minotières, ses tanneries, son laminoir, sa poudrerie aussi qui provoqua à plusieurs reprises l’incendie de la ville au XVIIe siècle. L’industrialisation des siècles suivants permit à Corbeil de devenir un site industriel important, profitant du chemin de fer dès 1840, voyant sa démographie exploser, fusionnant finalement avec Essonnes en 1951.
Réputée pour ses vins.
Le XVIIIe siècle marqua l’industrialisation de Corbeil-Essonnes avec l’implantation de filatures, de papeteries, d’imprimeries, de tanneries, profitant de la force hydraulique de son fleuve et de sa rivière. Réputée depuis toujours pour ses céréales et ses vins, formant étape sur une route royale, sous-préfecture de la Seine-et-Oise au XIXs siècle, disposant de cinq ports de commerce, Corbeil comptait alors plus de quatre mille cinq cents habitants. Aujourd’hui, la commune est au cœur d’un bassin d’emplois, tertiaire à 80%, avec plus de deux mille entreprises implantées.
Un patrimoine culturel et industriel
Corbeil-Essonnes a conservé un remarquable patrimoine culturel et industriel avec, notamment, la cathédrale Saint-Spire du Xe siècle et suivants et l’église Saint-Etienne du XIIe siècle classées aux Monuments Historiques, la commanderie Saint-Jean du XIIe siècle, la halle du marché du XIXe siècle, les Grands Moulins. Par ailleurs, les Corbeil-Essonnois profitent de nombreux équipements publics dont un conservatoire municipal de musique et de danse, un palais des sports, le centre hospitalier Sud Francilien, au cœur d’une cinquantaine d’hectares d’espaces verts.
Rénovation et réhabilitation de l’habitat collectif.
A une trentaine de kilomètres de Paris Notre-Dame, parfaitement desservie par le RER et par la route grâce à l’échangeur de la Francilienne, et les transports en commun, Corbeil-Essonne abrite un parc immobilier composé à 27% de maisons individuelles, constitué de quartiers hétérogènes entre les cœurs historiques de ses anciennes cités, les constructions récentes en centre-ville, les zones pavillonnaires ou les grands ensembles, un habitat en pleine réhabilitation pour une urbanisation repensée.