Clermont
Achetée par Philippe Auguste au comte de Blois et de Chartres au tournant du XIIIe siècle, la ville picarde bénéficia d’une franchise qui favorisa son essor économique, idéalement placée entre Paris et Dunkerque d’une part, Rouen et Reims d’autre part. Ceinte de murailles et de faubourgs établis près de monastères, Clermont subit les assauts récurrents des Anglais au cours de la guerre de Cent Ans, souffrit des jacqueries puis des guerres de Religion au XVIe siècle, prise alternativement par les Protestants et les Catholiques jusqu’à son pillage par les troupes de Henri IV.
Une ville meurtrie par les guerres.
Clermont n’en poursuivit pas moins sa croissance économique grâce à ses privilèges, l’exploitation des forêts, de son pouvoir administratif et judiciaire qui enrichirent sa bourgeoisie. Une ville qui s’urbanisa tout au long du XVIIe siècle, notamment grâce au prince de Condé qui en consolida les fortifications. Racheté par la princesse d’Harcourt au début du XVIIIe siècle, le château perdit son statut de place forte et connut de nombreux aménagements. Un édifice qui revint à l’Etat après la Révolution, qui en fit une prison. Le XIXe siècle marqua l’industrialisation de Clermont qui comptait alors près de quatre mille habitants, occupée au cours des guerres de 1870 et de 1914, bombardée à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Manufacturière et maraîchère.
Au début du XIXe siècle, Clermont vivait du négoce de céréales, de filatures de laine et de coton, de raffineries de salpêtre, de brasseries et de tanneries, et produisait cultures maraîchères et fruits rouges sur un territoire particulièrement fertile. Mais ne sut pas profiter pleinement de la révolution industrielle et vit disparaître, au fil des décennies, ses manufactures et fabriques. Aujourd’hui, son économie repose essentiellement sur le tertiaire et quelques industries agroalimentaires, de peinture, et d’un réseau de PME-PMI.
Une architecture témoin de son histoire.
A 60 km de Paris mais à une quarantaine seulement de l’aéroport de Roissy, proche de Beauvais et de Compiègne, la sous-préfecture de l’Oise, abrite un patrimoine architectural témoin de son histoire avec, notamment, l’église Saint-Samson du XIIIe siècle, l’hôtel de ville du XIVe siècle, la chapelle des Lardières du XVIIe siècle, les vestiges des fortifications et du château, ainsi que de nombreux équipements publics destinés aux Clermontois, établissements scolaires jusqu’au lycée, centre hospitalier, école de musique, centre culturel.
Un habitat diversifié.
Clermont présente un parc immobilier particulièrement hétérogène, composé à 46% de maisons individuelles et à 37% de logements sociaux, entre quartier historique sur les hauteurs de la butte, les secteurs construits au XIXe avec l’extension de la ville ou pris par annexion des faubourgs, les maisons de briques qui côtoient les lotissements de pavillons récents.