Chef-Boutonne
Une région qui fut dévastée par les invasions puis sauvée d’un destin barbare par Clovis. A la source d’un affluent de la Charente, la Boutonne, le village était connu dès le Moyen Age sous le nom de Caput-Vultonnae. Qui fut le siège d’une bataille qui défit le comte de Poitiers au XIe siècle, l’obligeant à restituer le territoire de Saintes au comte d’Anjou.
Un lieu d’histoire.
Puis ce furent les luttes incessantes entre Anglais et Français tout au long de la guerre de Cent Ans qui dévastèrent la région, tandis que Chef-Boutonne voyait se construire, au début du XVIe siècle, le château de Javarzay par François de Rochechouart. Mais la petite ville, conquise par l’Eglise réformée, souffrit durement des guerres de Religion puis de la révocation de l’Edit de Nantes. Erigé en marquisat, possession du comte de Roucy de la maison de la Rochefoucault, le domaine revint, peu avant la Révolution à Lamoignon de Malesherbes qui se porta volontaire pour assurer la défense de Louis XVI, ce qui le conduisit à la guillotine.
Une ville qui s’étend.
Une chute de la monarchie qui rattacha les villages de Javarzay et de Lussais à Chef-Boutonne qui s’était montrée fervente républicaine aux premières heures révolutionnaires, tandis que la petite commune aménageait son cours d’eau pour faciliter le commerce et la navigation fluviale. Au XIXe siècle, la cité poitevine comptait 1500 habitants et abritait manufactures de faïence, tanneries et haras de baudets très prisés. Demeurée longtemps une ville agricole, Chef-Boutonne connaît aujourd’hui une économie tertiaire et touristique.
Résidentielle et touristique.
A 40 km de Niort, à 60 km d’Angoulême, Chef-Boutonne recèle un importante patrimoine architectural avec le château de Javarzay classé aux Monuments Historiques, l’église Saint-Chartier des XIIe et XVIe siècles, l’église Notre-Dame du XIXe siècle, les vestige du château ou encore l’écomusée de la Vestegaille. Et offre aux Boutonnais des établissements scolaires jusqu’au collège mais aussi un lycée des métiers du commerce, un cinéma, une piscine et un étang propice à la pêche. Dans un parc immobilier composé à 9% de résidences secondaires et à 94% de maisons individuelles.